Limiter le gaspillage alimentaire

Ingrid Merckx  • 7 juillet 2011 abonné·es

Que faire ?

Mieux faire ses courses : regarder ce qui manque avant d’y aller, planifier des repas (surtout quand on reçoit…), bien lire les étiquettes (dates de péremption, température de conservation, ingrédients, conseils d’utilisation), faire ses achats dans l’ordre (frais et congelé à la fin…), penser au stockage (vais-je consommer tout ça dans les quinze jours ? ; ai-je la place de ranger ça ?) et prendre le frais en petites quantités. Ensuite, bien ranger dans les cabas ou Caddies : mettre le fragile au-dessus, le non-alimentaire au fond, le congelé et même le frais dans un sac isotherme ou ensemble, « pour qu’ils se tiennent froid ». Acheter des produits « de base » à accommoder à toutes les sauces. Et cuisiner en tenant compte des proportions et des règles d’hygiène : bien laver mains et ustensiles, cuire à point, ne pas laisser les ingrédients trop longtemps à l’air libre… Enfin, cuisiner les restes en variant les plaisirs : pâtes en salade et en gratin, œufs et beurre en gâteau, légumes et fruits abîmés en ratatouille, purée, compote, confiture… Bonus : quand on a un balcon, ou un jardin, penser au compost (voir Geste utile du n° 1106).

Pourquoi ?

Sur les 390 kg de déchets générés par personne et par an, 20 kg proviennent de l’alimentation. Les Belges jettent l’équivalent de 174 euros de nourriture par an et par personne, et les Anglais 25 % des aliments achetés. Réduire les déchets, c’est limiter la consommation de ressources non renouvelables, les rejets de gaz à effet de serre, le recours à l’incinération ou à l’enfouissement, et les coûts induits.

Comment ?

  • Lire les dates de péremption : il existe deux mentions : la date limite de consommation pour les denrées très périssables = « À consommer jusqu’au… » ; et la date limite d’utilisation optimale = « À consommer de préférence avant le… ». Au-delà de la première, on risque une intoxication alimentaire ; au-delà de la deuxième, les qualités gustatives et nutritionnelles ne sont plus garanties.

  • Respecter la chaîne du froid : la température de conservation fixée dépend de la nature des aliments (développement de salmonelle dans le tube digestif des volailles, protection thermique naturelle de la coquille d’œuf), de leurs origines (viande chassée plus périssable que venant de l’abattoir), de leur conditionnement (morceler, hacher, écailler accroît les risques de contamination) et de leur consommation (steaks, sushis, foie gras, mayonnaise = fragiles !).

  • Bien emballer : les boîtes hermétiques permettent d’éviter dégradation, odeurs et usage de film jetable. Il faut quand même les vider dans les deux ou trois jours…

  • Retenir : ne pas mettre d’aliments à l’air libre dans le frigo. Laver le frigo une fois par mois. Ne pas décongeler-recongeler, ni congeler proche de la date de péremption. Ne pas garder d’aliments dehors trop longtemps. Jeter les fruits et légumes abîmés avant qu’ils ne « gâtent » leurs congénères.

  • En savoir plus : http://www.ddb.fr/2010/11/ademe-gaspillage-alimentaire/ ; http://www.reduisonsnosdechets.fr

Le geste utile
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