Sept militants de « Troisième voie » en garde à vue après une violente agression
Deux jeunes festivaliers ont été agressés samedi soir à Agen par 7 militants d’extrême droite, dont deux filles, à la sortie du festival rock de La Prairie, au bord de la Garonne (Lot-et-Garonne). Des membres du groupuscule Troisième voie leur sont tombés dessus vers 3 heures du matin en leur demandant s’ils sortaient du festival, créé il y a 40 ans par les réseaux libertaires. Une bagarre a éclaté, avant que le groupe d’extrême droite ne reçoive des renforts.
Les traumatismes à la face et aux vertèbres engendrés par les coups ont valu 15 jours d’ITT (incapacité totale de travail) à l’une des victimes et 3 jours à l’autre. Les agresseurs présumés, âgés de 22 à 35 ans ont été interpellés et placés en garde à vue. Ils font partie de la « section locale » de Troisième voie selon une source policière citée par l’AFP.
Ce lundi après midi, 5 d’entre eux étaient encore en garde à vue, ils devaient être présentés au parquet d’Agen dans l’après-midi. Selon des témoignages, des injures racistes auraient été proférées contre une des victimes d’origine maghrébine qui a reçu les coups les plus violents. L’une des deux femmes du groupe, laissées libres, avait en sa possession un poing américain.
«Chaque année cela revient. On se doute qu’il s’agit de l’extrême droite, mais nous ne voulons pas alimenter les amalgames politiques qu’ils véhiculent eux-mêmes contre nous. Notre objectif est avant tout de faire vivre une fête musicale et le plus ancien festival rock gratuit de France », recadre ce lundi Léo, co-organisateur de l’événement.