Égypte, Brésil, gaz de schiste… L’actu en 3mn – 11 juillet
- Égypte : le Premier ministre n’exclut pas une participation des Frères musulmans au gouvernement
Pour tenter d’apaiser le climat d’extrême tension qui perdure en Égypte, le Premier ministre nommé mardi a indiqué aujourd’hui qu’il n’exclurait pas une participation de certains Frères musulmans dans le gouvernement de transition. Neuf jours après l’éviction de Mohamed Morsi du pouvoir, le premier ministre Hazem Beblawi aurait même proposé « quelques postes » au PLJ, le bras politique des Frères musulmans, selon un porte-parole de la présidence. Un voeu pieu. Les Frères musulmans ont déjà décliné l’hypothèse, arguant qu’ils ne « pactisent pas avec des putschistes » .
- Brésil : reprise des manifestations
Les principaux syndicats brésiliens ont appelé les travailleurs à manifester lors d’une « Journée nationale de luttes » organisée dans les principales villes du pays. Les syndicats des transports ont notamment appelé à bloquer 29 terminaux de bus à Sao Paulo. Ce matin, les manifestants bloquaient déjà plusieurs avenues de la ville. Les manifestations reprennent après la fronde populaire du mois de juin, au cours de laquelle des centaines de milliers de jeunes ont dénoncé la corruption et ont réclamé la mise en place d’investissements dans les services publics, qu’ils jugent médiocres.
- Affaire Snowden : la FIDH et la LDH portent plainte
La FIDH et la LDH portent plainte contre X auprès du procureur de la République de Paris, dans le cadre de l’affaire d’espionnage des communications électroniques mondiales par l’agence de sécurité américaine (NSA), révélée par l’ancien consultant de la NSA Edward Snowden. L’un des avocats de la LDH et de la FIDH suspecte des sociétés comme Google, Yahoo ou Apple « d’avoir mis à disposition du FBI et de la NSA leur serveur » pour qu’ils puissent « siphonner toutes les données de tous les clients internautes » . Le lanceur d’alerte Edward Snowden est dans le viseur de la justice américaine depuis sa révélation du scandale. Même s’il s’était dit profondément indigné par l’affaire, le gouvernement français a refusé de lui accorder l’asile.
- Jean-Vincent Placé s’offusque des propros de Montebourg sur le gaz de schiste
Sans surprise, les déclarations d’Arnaud Montebourg sur le gaz de schiste ont fait mouche chez Europe-écologie les Verts, l’allié effarouché du gouvernement. Le président du groupe écologiste au Sénat, Jean-Vincent Placé, a qualifié le ministre du Redressement productif de « nuisible » pour l’écologie et pour le gouvernement. Arnaud Montebourg s’était déclaré partisan d’une exploitation « écologique » d u gaz de schiste, mardi à l’Assemblée nationale. Celui-ci « sait que ce n’est pas la position du gouvernement (…) et il en rajoute une couche » s’est plaint le sénateur EELV sur RFI, « il vole d’échecs en échecs, de faillites en faillites » . Le divorce du gouvernement et d’EELV est en passe d’être consommé.
- Mediapart lance un appel contre la censure des enregistrements Bettencourt
Mediapart a lancé un appel intitulé « Nous avons le droit de savoir » , auquel se sont associés Politis et quarante titres de presses et associations, en réaction à l’arrêt de la cour d’appel de Versailles ordonnant à Mediapart et au Point de supprimer toute citation des enregistrements Bettencourt. Soutenir « les journalistes professionnels, les sources d’information et les lanceurs d’alertes (…) c’est protéger et étendre un droit de savoir universel, garantie d’un renforcement de la démocratie mondiale à l’heure de la révolution numérique » , lit-on dans l’appel. Parmi les signataires se trouvent notamment les associations Reporters sans frontières, Attac, la LDH et le Syndicat de la magistrature.
