Greenpeace: questions gênantes sur les conséquences de l’intervention au Tricastin…

Claude-Marie Vadrot  • 15 juillet 2013 abonné·es

Si la nouvelle intervention de Greenpeace sur le territoire « protégé » d’une centrale nucléaire prouve la détermination de cette association contre un tout nucléaire qui semble devoir perdurer, il est permis de se poser des questions sur ses conséquences. D’abord il faut se souvenir, les écologistes des années 70 n’ont pas souhaité y prêter attention, que le développement des centrales nucléaires a été l’occasion ou le prétexte d’un développement parallèle d’une informatisation de plus en plus sophistiquée de la « société de surveillance » : après tout, la loi Informatique et Libertés date de 1978. Donc, comme à l’ordinaire le ministère de l’Intérieur et EDF couinent en choeur que cette « intrusion » n’est pas grave, que les manifestants n’ont pas approché les secteurs vitaux de la centrale, mais en même temps promettent que les « coupables » seront sévèrement punis ; comme s’ils étaient les juges qui seront saisis de cette nouvelle affaire. Le pouvoir et EDF vont évidemment saisir cette occasion pour multiplier les contrôles, organiser la surveillance des flux Internet des adversaires du nucléaire en particulier et des écologistes en général. Avec comme résultat paradoxal que le contrôle de la société civile sera renforcé et que, désormais, à ce qui se dit ce lundi à l’Intérieur, la surveillance des écolos de toutes tendances et de leurs associations sera désormais exercée par la Direction Centrale du Renseignement Intérieur et la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire. Un résultat qui pose problème…

Écologie
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