A Asnières, l’UMP donne raison à Patrick Balkany

Michel Soudais  • 2 octobre 2013 abonné·es

Après moultes hésitations , la commission d’investiture de l’UMP a désigné le 1er octobre Manuel Aeschlimann, ancien député des Hauts-de-Seine, pour tenter de reconquérir la mairie d’Asnières-sur-Seine, qu’il a lui-même dirigée neuf ans.

L’ancien édile aux méthodes brutales était pourtant loin de faire l’unanimité au sein des instances départementales de l’UMP, pour trois raisons :
– Condamné le 21 janvier 2011 par la cour d’appel de Versailles à dix-huit mois de prison avec sursis pour favoritisme dans l’attribution de marchés publics pour des faits liés à ses mandats locaux, il avait en outre été frappé d’une peine d’inéligibilité d’un an. Celle-ci vient de s’achever[^2]. – Il a été battu aux municipales en 2008 par une coalition de trois listes qui avaient fusionné entre les deux tours : la liste d’union de la gauche conduite par Sébastien Pietrasanta (PS), une liste MoDem et une liste divers-droite.
– Il a perdu la 2e circonscription des Hauts-de-Seine en juin 2012, conquise par le PS Sébastien Pietrasanta, actuel maire d’Asnières, qui se représente.

Son concurrent au sein de l’UMP, Cyrille Déchenoix , conseiller général d’un canton de la ville, a quant à lui été condamné en 2012 à six mois de prison avec sursis pour prise illégale d’intérêt pour des faits qui remontent à 2002-2003; il était alors élu dans l’équipe municipale de Manuel Aeschlimann. Depuis cet été, il est également visé par une enquête préliminaire du parquet de Nanterre portant sur une suspicion de conflits d’intérêts entre ses mandats électoraux et les fonctions qu’il exerce au sein de l’entreprise qui l’emploie.

Ainsi se vérifie une « plaisanterie » lancée par Patrick Balkany , lors d’une séance de cette même commission d’investiture UMP, le 4 juin:

« Si on n’investit que ceux qui n’ont pas été condamnés par la justice, on n’a plus de candidats dans les Hauts-de-Seine. »


[^2]: Pour pouvoir se présenter à l’élection municipale de mars 2014, il avait renoncé à se pourvoir en cassation et avait présenté sa démission de conseiller municipal d’opposition le 25 septembre 2012.

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