Nouvelle Donne : le collectif Roosevelt a désormais son parti

Alors que les perspectives économiques ne sont toujours pas encourageantes, les socialistes ont bien du mal à rester groupés. Dernier exemple en date avec la création d’un nouveau parti : Nouvelle Donne.

Camille Selosse  • 28 novembre 2013 abonné·es

Illustration - Nouvelle Donne : le collectif Roosevelt a désormais son parti - Photo: C.Selosse/Politis

Cette naissance est une initiative du collectif Roosevelt créé il y a 18 mois. Le parti veut rassembler « ceux qui, malgré les déceptions, ne se résignent pas au “on a tout essayé” ou “on ne peut rien faire” » . Nouvelle Donne est en réalité « l’outil » tandis que le collectif fournit les idées. Cette nouvelle formation politique regroupe des personnalités de tous horizons comme Marie-Monique Robin, journaliste et réalisatrice, Cynthia Fleury, philosophe, Dominique Méda, philosophe et sociologue, ou encore Bruno Gaccio, le père des « Guignols de l’info ». L’ensemble est emmené par Pierre Larrouturou, membre du bureau national du PS, dont la motion « Oser. Plus loin. Plus vite », cosignée par Stéphane Hessel, avait créé la surprise au congrès de Toulouse en recueillant un peu plus de 11% des voix. La veuve de Stéphane Hessel, Christiane Hessel, apporte d’ailleurs son soutien à ce nouveau parti, de même qu’Edgar Morin.

Nouvelle Donne refuse la fatalité et souhaite « proposer des solutions à un pays qui désespère » . Le collectif affirme avoir proposé ses idées au gouvernement pendant des mois. Estimant ne pas avoir été entendu, il se lance dans la course électorale avec un programme en 20 propositions s’axant autour de quelques principes fondamentaux : justice sociale, démocratie, relance keynésienne… Parmi elles, une véritable loi de régulation bancaire, une réforme fiscale profonde ou encore une Europe sociale.

Aux élections européennes de mai 2014, Nouvelle Donne envisage de présenter une liste dans chacune des huit circonscriptions interrégionales. Si aucun candidat n’a pour l’instant été désigné, le parti s’estime certain de dépasser le seuil des 3 % en raison « du vide politique qui existe actuellement » et fait le pari audacieux de ramener des abstentionnistes vers les urnes. Il pourrait surtout venir grignoter un peu plus les voix du PS, pour qui ces élections semblent de plus en plus à haut risque. L’objectif est d’ailleurs clairement affiché : « Être devant le PS aux européennes » .

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