Trois migrants naufragés portent plainte contre l’armée belge

Lena Bjurström  • 26 novembre 2013 abonné·es

Cinq mois après une première plainte en France, trois survivants d’un drame ayant causé la mort de 63 migrants en mer Méditerranée ont déposé plainte contre X à Bruxelles, pour non-assistance à personne en danger. Tout comme en juin dernier en France, c’est l’armée qui est visée.

En mars 2011, ils étaient 72 migrants à quitter la Libye pour l’Europe, dans un bateau de fortune. Rapidement sans carburant ni nourriture, ils ont dérivé durant 15 jours, sans que personne ne leur vienne en aide, malgré un appel au secours répété et la présence de nombreux bâtiments militaires en mer Méditerranée à cette époque de conflit en Libye. Lorsque le zodiac a été rejeté sur les côtes africaines, ils n’étaient plus que onze, et deux sont morts juste après le débarquement.

En juin dernier, deux survivants du drame ont porté plainte contre X en France, pour non-assistance à personne en danger. Si l’armée française n’est pas officiellement nommée, elle est directement dans le viseur des plaignants et des associations qui les soutiennent.

Lire > Deux migrants portent plainte pour «non assistance» et ciblent l’armée française

Cette affaire, qui met également en cause les forces militaires italiennes, espagnoles, britanniques, canadiennes et américaines, a également été portée devant les tribunaux en Italie et en Espagne. Aux États-Unis, en Grande-Bretagne et au Canada, où la législation ne permet pas aux victimes d’engager des poursuites, des demandes d’information ont été déposées.

Le droit international de la mer oblige tout navire à porter assistance aux personnes en détresse.

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