40 000 suppressions d’emplois dans le secteur associatif

Ingrid Merckx  • 3 décembre 2013
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40 000 suppressions d’emplois : c’est le sort qui attend le secteur associatif en 2014.

«Des grands noms du secteur associatif comme le Secours populaire, France Nature environnement, le Planning familial, la Fédération des centres sociaux, l’association des accidentés de la vie (Fnath), Vacances et famille, la Ligue des droits de l’homme ou les Maisons des jeunes et de la culture (MJC) sont signataires d’un appel au titre radical : « Non à la disparition des associations» »* , écrivait Politis en septembre dans un dossier consacré à la révolte des associations.

La menace se concrétise à en croire un article publié dans Basta ! du mois de décembre :

«Le 1er janvier 2014, il n’y aura plus aucun éducateur dans les rues d’Orléans, de Montargis ou de Pithiviers pour aller à la rencontre des collégiens et des ados. Le département du Loiret a annoncé cet été qu’il ne financerait plus la prévention spécialisée, jugée inefficace par ses services. (…)
En Seine-Maritime, même processus. Le nombre d’éducateurs de rue est divisé par deux suite à la décision du conseil général de réduire les subventions de 6,8 millions d’euros à 3,5 millions d’euros.
(…)
En Isère, le Planning familial est dans une situation très difficile depuis l’annonce par le conseil général d’une diminution des subventions de 98 000 euros.»

Les raisons de ce plan social invisible, selon Basta ! : les collectivités locales n’ont plus les moyens de soutenir les associations et l’État «oriente ses subventions et ses appels d’offre vers les plus grosses structures, transformées en prestataires de services» .

Plus de 1000 organisations et plus de 6000 personnes ont signé l’appel «Non à la disparition des associations», lancé le 10 avril 2013. Mais qui pour l’entendre, et y répondre ?

Illustration - 40 000 suppressions d'emplois dans le secteur associatif - guillot/afp

Société Travail
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