Listes PS contre des maires PCF : décision définitive en janvier

Le Parti socialiste arrêtera lors d’un bureau national le 14 janvier la liste des villes où ses candidats seront autorisés à se présenter contre des maires sortants communistes.

Michel Soudais  • 7 décembre 2013 abonné·es

Illustration - Listes PS contre des maires PCF : décision définitive en janvier


Le PS réuni en convention nationale , samedi matin, a ratifié ses listes de candidats pour les élections européennes, et arrêté celle de ses têtes de listes et chefs de file dans les villes de plus de 20.000 habitants. Toutefois, a averti Christophe Borgel, secrétaire national aux élections, le bureau national ne se prononcera que le 14 janvier sur le cas des communes gérées par des maires communistes dans lesquelles les socialistes souhaitent se présenter séparément au premier tour. Soit une trentaine de villes, dont cinq en Seine-Saint-Denis.

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Christophe Borgel a prévenu ses camarades , dans son rapport introductif : « Ce n’est pas parce que vous aurez déjà distribué beaucoup de tracts que vous obtiendrez l’investiture du PS. Aucun acte de campagne local ne pèsera sur le parti. » La direction du PS, favorable à des listes d’union de la gauche le plus souvent possible, est satisfaite du nombre de villes où le PCF et EELV ont accepté de se ranger derrière ses candidats – « Il y en a plus qu’on le prédisait il y a quelques mois, et pas encore assez » , observe M. Borgel –, mais déplore que le rassemblement n’ait pas encore pu se faire dans des villes qu’elle estime menacées par la droite. Argenteuil (Val-d’Oise) et Metz (Moselle) notamment. D’où la tentation d’échanger le ralliement des communistes aux listes PS dans ces villes contre le retrait des listes PS dans des villes PCF : « La primaire sera l’exception si le rassemblement est la règle pour le parti communiste. »

« J’avais dit avant l’été à nos partenaires : cela ne peut pas être l’union quand ça les arrange et l’autonomie quand ça les démange » , a rappelé Christophe Borgel. Au fond de la salle, un des socialistes que cela démange depuis plus de six ans, Stéphane Troussel, président du conseil général de Seine-Saint-Denis et candidat à La Courneuve en 2014 (comme il l’avait été en 2008), n’est pas inquiet. Croisé dans le hall, Mathieu Hanotin, candidat contre les communistes à Saint-Denis, ne croit pas à un deal Argenteuil-Saint-Denis, deux communes de taille équivalente: la première est menacée par la droite, pas la seconde. «Il y aura au premier tour une liste socialiste de large rassemblement» , assure-t-il.
Quel que soit le souhait de la direction du PS, ses candidats en Seine-Saint-Denis semblent déterminés à en découdre avec le PCF.

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