Les Fralib obtiennent un accord avec Unilever

Après 1 336 jours de résistance, les salariés de Fralib ont obtenu un accord avec le groupe Unilever, qui ouvre la voie à leur projet de reprise sous la forme d’une coopérative.

Thierry Brun  • 27 mai 2014 abonné·es

Illustration - Les Fralib obtiennent un accord avec Unilever - Anne-Christine Poujoulat/AFP

Les salariés de Fralib à Gémenos (Bouches-du-Rhône), site de production de thés et infusions fermé par le groupe Unilever, ont approuvé à l’unanimité, lors d’une assemblée générale qui s’est tenue le 25 mai, le protocole d’accord de sortie d’un conflit qui aura duré de plus de trois ans.

Le protocole d’accord avec le géant de l’agroalimentaire a été signé hier en fin d’après-midi à l’issue d’une ultime réunion de négociation à Paris. Il permet « d’ouvrir de réelles perspectives de construction de leur scop (coopérative de production) » , indiquent les syndicats CGT et CFE-CGC de Fralib Gémenos, l’union locale CGT d’Aubagne, l’union départementale CGT des Bouches-du-Rhône et la fédération nationale agroalimentaire et forestière CGT (FNAF CGT), qui annoncent une « victoire syndicale de grande portée » .

Les syndicats soulignent que « le ministère du Travail et la présidence de la République se sont investis dans la dernière ligne droite et ont participé à la réalisation de ce protocole d’accord » , qui « consolide les acquis arrachés au cours des 1 336 jours de lutte et en engrange de nouveaux » .

Les 76 salariés encore en lutte vont toucher un total de 19,1 millions d’euros pour monter leur projet de scop TI (thés et infusions) et bénéficieront du soutien d’Unilever pour la recherche de débouchés commerciaux. « Il s’agit notamment de la recherche de débouchés de production, la construction d’une marque, le renforcement de l’appareil commercial et administratif, une étude de marché » , indiquent les syndicats.

Les Fralib ont ainsi obtenu « une contribution conséquente au fonds de roulement, le financement d’une formation pour les salariés de la scop, la participation à la remise en état, au développement, à la modernisation et à la diversification de l’outil de travail, le maintien des institutions représentatives du personnel pendant une période suffisante permettant la maîtrise du dossier jusqu’à la création officielle de la scop, et une prime substantielle de préjudice pour chaque salarié en lutte venant s’ajouter aux indemnités légales » .

Les syndicats ajoutent que ces acquis ont été obtenus «  par une lutte efficace et courageuse des Fralibs, un soutien sans faille de toute la CGT et une solidarité populaire et militante large. Les résultats concrets de cette victoire syndicale sont des points d’appui solides et encourageants à la constitution et au développement de la scop » .

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