Avant la « fournée » de Le Pen

Le blogueur Guy Birenbaum a retrouvé une « fournée » au sens antisémite sous la plume de Léon Degrelle, « vieux copain » de Le Pen.
Politis  • 19 juin 2014
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Promettre à Patrick Bruel « une fournée » n’avait rien d’antisémite, assurait Jean-Marie Le Pen qui, sur France Info, avait demandé « à quel moment quelqu’un a utilisé ce mot dans [ce] sens ». Un défi relevé avec succès par le blogueur Guy Birenbaum, qui a retrouvé une lettre écrite par Léon Degrelle – le leader belge du rexisme, bien connu pour sa collaboration avec les nazis pendant la guerre – et adressée en 1979 au pape Jean-Paul II, à propos de sa visite à Auschwitz. L’auteur, grand défenseur des thèses négationnistes, y doutait qu’on ait pu prendre les dents des « fournées de 3 000 juifs d’un coup ». En 1992, le même, interrogé sur Jean-Marie Le Pen, déclarait : « Nous sommes de vieux copains depuis toujours… » Léon Degrelle fut aussi « comme un père » pour Marie d’Herbais de Thun, l’intervieweuse de Le Pen ; elle l’a écrit sur Facebook. L’interprétation de la « fournée » lepéniste n’était pas si incongrue.

VOIR aussi >> La « fournée » de Le Pen inspirée par un « vieux copain » facscite?

Les échos
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