Les fonds de tiroir…
De l’épisode de la formation de ce gouvernement , on retiendra plus les absents que les présents. Quand on a appris que Manuel Valls avait essuyé les refus de Jean-Michel Baylet et même de Robert Hue, on a mesuré combien la chose avait été difficile…
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Sinon, peu de surprises. Najat Vallaud-Belkacem à l’Education nationale, Fleur Pellerin à la Culture et à la Communication et le très libéral Emmanuel Macron à l’Economie (l’homme qui donne sa vraie couleur à ce gouvernement), sont les trois seules nouveautés de cette équipe. L’autre surprise qui n’en était plus une depuis vingt-quatre heures, c’est la confirmation de Christiane Taubira à la Justice. Cette femme à la forte personnalité est la seule caution de gauche de ce gouvernement. On comprend pourquoi François Hollande a insisté pour qu’elle reste à son poste. Par ailleurs, la plupart des poids lourds de l’ancienne équipe sont toujours là : Laurent Fabius, Ségolène Royal, Michel Sapin, Bernard Cazeneuve. Des socialistes, rien que des socialistes.
Même le Vert Jean-Vincent Placé , tenté par l’aventure, a finalement suivi la consigne de son parti. Ce qui confirme au total l’extrême faiblesse de l’assise politique de ce gouvernement Valls 2. Beaucoup de personnalités qui en rêvaient ont décliné l’offre, pensant sans doute que l’affaire était trop risquée. Ce qui donne un peu l’impression d’avoir fait les fonds de tiroir. Le personnel politique est à l’image de l’opinion, peu confiant dans l’avenir de ce gouvernement chargé de continuer une politique qui a échoué, et qui risque par son obstination d’hypothéquer l’avenir de la gauche. A moins que l’histoire de la gauche se passe ailleurs…