Visa pour l’image : encore 2 jours

Jean-Claude Renard  • 12 septembre 2014 abonné·es

Illustration - Visa pour l’image : encore 2 jours


Entamé le 30 août dernier, le festival international de photojournalisme, « Visa pour l’image », à Perpignan, ferme ses portes ce dimanche 14 septembre. Rappelons que le festival se déploie dans tous les lieux historiques de la ville (le Couvent des Minimes, la chapelle du Tiers-Ordre, l’Hôtel Pams, l’église des Dominicains, le Couvent Saint-Claire, le Palais des Corts, la Caserne Gallieni, l’Arsenal des Carmes ou encore le théâtre de l’Archipel). Rappelons aussi que toute entrée est libre (de 10h à 20h), ce qui distingue ce festival très nettement d’autres manifestations (si l’on songe, par exemple, aux Rencontres photographiques d’Arles).


Illustration - Visa pour l’image : encore 2 jours


Outre les expositions de Chris Hondros (rétrospective), de Sebastian Liste (une prison au Venezuela), d’Olivier Laban-Mattei (la Mongolie), de Mary F. Calvert (les agressions sexuelles dans l’armée américaine) dont on a déjà parlé dans nos colonnes (voir également Politis n°1317), c’est l’occasion de voir encore d’autres photographes reporters, parmi une bonne vingtaine d’expositions. Telle qu’Anne Rearick, dont Visa rapporte ses « chroniques d’un township », en Afrique du Sud.


Illustration - Visa pour l’image : encore 2 jours


Des chroniques qui s’étirent sur plusieurs années, depuis 2004, commencées dans les salles de boxe où les mômes viennent confronter leurs coups de poings, améliorer leurs frappes, avant de se concentrer sur d’autres aspects de la vie quotidienne dans cette jeune démocratie. A Langa, Khayelitsha, Philippi ou Gugulethu, ce sont des salles de classe surpeuplées, les urgences d’un hôpital public, de jeunes églises florissantes, les réunions d’une coopérative funéraire, des scènes après le rite de la circoncision, les à-côtés d’une violence ordinaire, des hommes qui s’enivrent, des enfants qui jouent, des groupes de gospel qui chantent. Autant d’images en noir et blanc, formant un tableau d’une société qui peine à sortir de sa détresse économique et sociale, mais qui témoigne aussi d’une certaine persévérance dans la dignité. C’est exactement ça que photographie Anne Rearick. Non pas face à son sujet, mais à côté. Sur le long terme.

Visa pour l’image , jusqu’au 14 septembre, entrée libre, 10h-20h.

Culture
Temps de lecture : 2 minutes