France: la gauche fête la victoire de Syriza.

Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent voient dans le résultat des élections en Grèce, salué comme une victoire, l’espoir d’un changement qui pourrait passer par la France.

Michel Soudais  • 25 janvier 2015 abonné·es
France: la gauche fête la victoire de Syriza.
© Papier évolutif. Photo: Michel Soudais

Il s’est exprimé le premier. Jean-Luc Mélenchon, qui a pris connaissance des résultats sur le plateau de BFMTV, dont il était l’invité, a qualifié de « moment historique » pour l’Europe la victoire de la gauche Syriza en Grèce. Quand « l’histoire s’accélère, c’est un pur moment de bonheur » , a-t-il affirmé, un large sourire sur son visage. « C’est une page nouvelle pour l’Europe. Peut-être que nous tenons l’occasion de refonder l’Europe, qui est devenue l’Europe fédérale des libéraux » , a affirmé l’ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle, pour qui le succès de Syriza « est une lame de fond » . Selon lui, « les Grecs sont peut-être en train de faire sauter ce carcan et grâce à eux, peut-être qu’on va pouvoir remettre sur la table toutes les données qui nous rendent la vie infernale en Europe » .
A ses yeux, Alexis Tsipras et ses amis incarnent « une forme de refus absolu du compromis avec les tordus en échange de postes gouvernementaux, d’avantages » . Le dirigeant du Front de gauche y voit la preuve qu’ « on peut changer complètement la donne par la voie démocratique, par la voie pacifique, en passant par le bulletin de vote » . Interrogé sur « la chute du parti socialiste » grec (PASOK), Jean-Luc Mélenchon a estimé que « son remplacement comme force progressiste par Syriza » avait été acté dans le scrutin de dimanche. « J’espère »  qu’en France « nous (serons) capables de créer un élan comparable à celui de Syriza en Grèce » , a dit M. Mélenchon. « Le PS, son sort est réglé, c’est une affaire de temps » car « son logiciel est totalement périmé » , a-t-il ajouté.

« La victoire est acquise et elle est extrêmement large** , c’est une victoire absolument formidable* s’est félicité Pierre Laurent qui s’adressait à des militants et sympathisants du Front de gauche réunis dans un bar de la place du Colonel-Fabien. Le leader communiste qui venait de prendre des nouvelles d’Athènes a souligné que « près de 75% des grecs sont allés aux urnes » , ce qui traduit « un enthousiasme incroyable » . Avant de saluer tout particulièrement la « victoire du courage du peuple grec qui face aux plans d’austérité d’une extrême violence a su résister » et « n’a plus cédé aux peurs » . « C’est une leçon pour tous les peuples européens » a-t-il ajouté. « Un vent d’espoir souffle un peu partout en Europe », a-t-il conclu en appelant à « « rouvrir le débat en Europe » . Des propos qui font écho à ceux de Pablo Iglesias. « L’espoir arrive, la peur s’en va. Syriza, Podemos: nous vaincrons » , avait lancé en Espagne le dirigeant de Podemos, avant la clôture du scrutin en Grèce.

A la gauche du PS , plusieurs responsables se sont également félicité de la victoire de Syriza.

Quant au fondateur de Nouvelle Donne, Pierre Larrouturou, il a appelé depuis Athènes, à la nécessité d’aider les Grecs :

Susan George, qui représentait Nouvelle Donne, à la soirée électorale, place du Colonel-Fabien, s’est sobrement déclaré « heureuse de voir ça avant de mourir » .

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