Le drame de l’immigration en Méditerranée réglé en 10 points ?

Les 28 membres de l’Union européenne se réuniront jeudi 23 avril à Bruxelles pour un sommet extraordinaire dédié à l’immigration en Méditerranée.

Julia Gualtieri  • 21 avril 2015 abonné·es
Le drame de l’immigration en Méditerranée réglé en 10 points ?
© Photo: Au moins trois personnes, dont un enfant, sont morts dans le naufrage d'un bateau transportant plus de 80 migrants à proximité de l'île grecque de Rhodes le 20 avril. AFP PHOTO / EUROKINISSI / Argiris MANTIKOS

Acculée par les naufrages à répétition qui ont atteint dimanche un triste record avec le naufrage d’un chalutier qui transportait plus de 800 personnes dont seulement 48 ont pu être sauvées, l’UE ne pouvait plus se contenter de déclarations attristées. Lundi, le jour même de l’annonce d’un sommet extraordinaire ce jeudi, trois naufrages agitaient encore l’actualité européenne.

La Commission européenne a donc proposé un plan en 10 points qui sera examiné par les 28 lors du sommet. Quelles sont ces mesures d’urgence censées éviter de nouveaux drames ? Le premier point propose de renforcer les opérations menées en méditerranée par l’agence Frontex en leur attribuant davantage de moyens humains et financiers et une zone de couverture plus étendue. Les deux suivants évoquent la lutte contre les passeurs et la destruction des embarcations tandis qu’un autre volet concerne le déploiement d’équipes européennes en Italie et en Grèce pour faciliter le traitement des demandes d’asiles et mieux les répartir. Les pistes évoquées laissent à la charge des Etats membres le recensement de toutes les empreintes digitales et la création d’un mécanisme de réinstallation d’urgence pour offrir davantage de places aux réfugiés.
Après le renforcement de l’accueil, la Commission évoque l’instauration d’un programme de « retours rapides » – des expulsions – des migrants irréguliers, coordonné par Frontex. Enfin, le plan dressé envisage des actions en amont avec les pays d’origine et de transit. Principalement sous forme d’accords avec les pays voisins de la Libye comme cela a été fait avec le Niger, mais aussi à travers le déploiement « d’officiers de liaison immigration » pour recueillir des renseignements sur les flux d’immigration.

Ce plan se révèle en partie favorable aux demandes des associations , notamment sur le renforcement des opérations maritimes et le développement de systèmes d’accueil. Mais il n’emploie jamais le mot sauvetage ni ne prévoit l’ouverture de voies légales pour que les migrants cessent de risquer leur vie en traversant la Méditerranée.

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