La France insoumise accélère sa campagne

À moins de dix semaines du premier tour, plusieurs rendez-vous importants ont été annoncés par le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, un peu gêné par la pression pour un rassemblement de la gauche.

Nadia Sweeny  • 17 février 2017
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La France insoumise accélère sa campagne
© Photo : patrice pierrot / Citizenside

L’équipe de Jean-Luc Mélenchon a dévoilé, jeudi 16 février lors d’une conférence de presse, les initiatives du mouvement dans les prochaines semaines. Manuel Bompard, directeur de campagne, Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon et Mathilde Panot, responsable des « groupes d’appui », ont notamment annoncé que la présentation du chiffrage du programme aurait lieu lors d’une émission YouTube de Jean-Luc Mélenchon, diffusée en direct dimanche 19 février de 14h30 à 20 heures. Experts, intervenants et journalistes de tous bords viendront discuter et tester la fiabilité du projet, ce qui garantirait, d’après l’équipe, la « transparence » et le débat démocratique.

La France insoumise (FI) prévoit aussi l’organisation d’un « salon de l’écologie » samedi 25 février au Parc floral de Paris, une réunion publique de Jean-Luc Mélenchon le 28 février à Brest, ainsi que la quatrième édition des Universités populaires de la FI, le tout en préambule de la manifestation nationale pour une VIe république, le 18 mars.

« Personne ne croit plus aux belles paroles »

C’est toutefois sur la question du rassemblement de la gauche et des écologistes qu’ont porté les échanges. Face aux interrogations des journalistes sur l’entrevue de Jean-Luc Mélenchon avec Yannick Jadot, l’équipe fait mine de s’agacer. Pourtant, Alexis Corbière, le porte-parole, avait introduit la conférence de presse en se disant « prêt à toutes les discussions », mais attendre de Benoît Hamon, notamment, des « garanties », précisément sur la question des législatives : « Comment Myriam El Khomri [investie dans une circonscription du XVIIIe arrondissement de Paris, NDLR] pourrait voter l’abrogation de la loi El Khomri ? », s’est-il demandé avant d’affirmer que « personne ne croit plus aux belles paroles ».

La veille, en meeting à Strasbourg, Jean-Luc Mélenchon avait de lui-même repris l’initiative : « Je propose un rendez-vous la semaine prochaine, soit vendredi, soit samedi, soit dimanche. C’est moi qui fixe la date, comme ça on arrêtera cette comédie », a-t-il lancé, tout en affirmant que s’il faut une candidature unique, « [il] propose la [s]ienne ».

Chaque candidat cherche à éviter d’apparaître comme « celui qui divise ».

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