Une école mise au pas

Des enseignants maltraités, une vision de l’école rétrograde, voilà le bilan de la Macronie en matière d’éducation.

Antonin Amado  • 9 février 2022
Partager :
Une école mise au pas
© FRANCOIS MORI/AFP

Après cinq ANS de Macronie fortement teintée de blanquerisme, l’École de la République est exsangue. C’est d’abord le corps enseignant qui se considère à raison maltraité et relégué. Ils sont des centaines de milliers à ne pas pouvoir oublier comment leur ministre de tutelle les a abandonnés en première ligne de la pandémie, sans matériels de protection ni consignes claires. Les syndicats gardent aussi en mémoire les renoncements sur les salaires de Jean-Michel Blanquer, dont l’autoritarisme avéré ne supporte pas la moindre remise en question. Depuis sa prise de fonction rue de Grenelle, il n’aura eu de cesse d’infuser une idéologie rétrograde en matière éducative mais parfaitement compatible avec une vision utilitariste de l’école dont se réjouissent les Républicains, mais aussi Marine Le Pen et Éric Zemmour. Quant au chef de l’État, qui n’est pas encore officiellement candidat, ses propositions sur la question scolaire seront scrutées. Mais son bilan est d’ores et déjà accablant.

Société
Publié dans le dossier
Comment la Macronie a abîmé l'école
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don

Pour aller plus loin…

En France, l’État acte l’abandon des quartiers
Quartiers 23 avril 2025 abonné·es

En France, l’État acte l’abandon des quartiers

En voulant supprimer l’Observatoire national de la politique de la ville, le gouvernement choisit de fermer les yeux sur les inégalités qui traversent les quartiers populaires. Derrière un choix présenté comme technique, c’est en réalité un effacement politique du réel qui se joue. 
Par Maxime Sirvins
Protection de l’enfance, en finir avec les liens du sang
Enquête 23 avril 2025 abonné·es

Protection de l’enfance, en finir avec les liens du sang

Selon la Convention internationale des droits de l’enfant, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être « une considération primordiale » dans toutes les décisions qui le concernent. Mais en France, la politique familialiste a longtemps privilégié les droits des liens biologiques. Les lignes commencent à bouger et se heurtent à l’état désastreux de la protection de l’enfance.
Par Elsa Gambin
« Il existe une banalisation des pratiques non conventionnelles de soin »
Entretien 17 avril 2025 abonné·es

« Il existe une banalisation des pratiques non conventionnelles de soin »

Donatien Le Vaillant, chef de la Miviludes, revient sur le dernier rapport d’activité de la mission interministérielle, révélant une augmentation continuelle des dérives sectaires entre 2022 et 2024 en matière de santé.
Par Juliette Heinzlef
« Avant, 70 % des travailleurs géraient la Sécu. Aujourd’hui, c’est Bayrou. Voilà le problème »
La Midinale 16 avril 2025

« Avant, 70 % des travailleurs géraient la Sécu. Aujourd’hui, c’est Bayrou. Voilà le problème »

Damien Maudet, député LFI-NFP de Haute-Vienne, auteur de Un député aux urgences aux éditions Fakir, est l’invité de « La Midinale ».
Par Pablo Pillaud-Vivien