Bruno Amable : « Le bloc bourgeois et l’extrême droite pourraient s’allier »
L’économiste Bruno Amable analyse les reconfigurations politiques qui pourraient s’opérer entre les trois blocs qui se sont dégagés de l’élection présidentielle.
L’économiste Bruno Amable analyse les reconfigurations politiques qui pourraient s’opérer entre les trois blocs qui se sont dégagés de l’élection présidentielle.
Le bon score de Jean-Luc Mélenchon et la faiblesse des autres candidats ont forcé à la réconciliation des gauches, désormais incarnée par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale.
Le triomphalisme des soutiens du président réélu n’a pas de raison d’être, si ce n’est d’imposer l’idée que les législatives ne permettront pas à la gauche de limiter son pouvoir.
La gauche n’a jamais cessé d’exister, ni socialement ni anthropologiquement, mais elle a traversé une terrible crise de représentation qui a touché le fond avec le quinquennat Hollande. Elle peut aujourd’hui renaître, nouvelle et conquérante.
Retrouvez chaque semaine le dessin d'Aurel paru dans Politis, accompagné du dessin finaliste non publié.
Pendant ces cinq ans, Emmanuel Macron s’est comporté en fourrier du pire.
Marine Le Pen est écartée du pouvoir mais avec un score qui constitue une performance historique pour l’extrême droite, dont le président réélu est le premier responsable.
Médias
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Entre déliquescence éditoriale et absurdité télévisuelle, les exercices médiatiques de cette soirée du second tour de la présidentielle nous ont offert une certaine idée du néant.
Tribunes
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Les syndicats membres de l’association VISA, réunie en assemblée générale extraordinaire le mardi 19 avril, appellent à l’unité syndicale face au danger imminent de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite en France.
Elle reste une boussole dans une époque où le confusionnisme s’insinue partout.
Il faut renvoyer Le Pen dans les ténèbres de notre histoire, d’où elle vient. Tout ce que peut dire Macron ces jours-ci n’a guère d’importance. Le bulletin qui portera son nom ne sera qu’un instrument technique pour nous éviter le pire.
Tribunes
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Nous considérons que la position abstentionniste de gauche est très dangereuse et qu’il faudra impérativement voter contre Le Pen.
Emmanuel Macron a exercé le pouvoir de manière autoritaire au cours de son premier quinquennat. Une verticalité qui a fragilisé l’exercice de la démocratie en France. Au point de basculer dans un régime illibéral ? Pas encore… À moins que Marine Le Pen ne l’emporte le 24 avril.
En portant Jean-Luc Mélenchon à près de 22 %, ils ont montré, contre les vieux appareils, leur aspiration à l’union devant la montée des périls. Et fait naître un espoir en vue des législatives.
Pour les électeurs qui ont voté à gauche le 10 avril, la déception laisse aujourd’hui place à l’indécision, face à deux candidats bien éloignés de leurs convictions.
Aurel
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Retrouvez chaque semaine le dessin d'Aurel paru dans Politis, accompagné du dessin finaliste non publié.
Billets
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Apprenti-sorcier, le président sortant a banalisé des thèmes d’extrême droite, et pourtant il faut écarter la tentation de l’abstention au deuxième tour.
Malgré nos doutes et les contre-arguments, c’est donc tout de même ce fragile principe de réalité qui nous guidera dans l’isoloir.