Gauche en état d’urgence
Tant pis si le mot « gauche » est « archaïque ». C’est la rançon d’une histoire contrastée, faite de victoires et de défaites, de fidélités et de trahisons.
Tant pis si le mot « gauche » est « archaïque ». C’est la rançon d’une histoire contrastée, faite de victoires et de défaites, de fidélités et de trahisons.
Elsa Faucillon, députée PCF, est coauteure de l’appel à un « big bang » de la gauche. Elle milite pour le rapprochement de tous les mouvements qui se situent de ce côté de l’échiquier – et pas seulement les partis.
Élues sous des bannières différentes à l’Assemblée nationale, Elsa Faucillon et Clémentine Autain œuvrent côte à côte à bousculer leur camp et tisser des liens.
« Moins de bla bla, plus d’action. » Une quarantaine de syndicats et d'associations proposent au gouvernement un « pacte du pouvoir de vivre » pour concilier urgence sociale et écologique.
Contredisant la thèse populiste, la centralité de la question sociale et l’urgence climatique rendent pertinente la hiérarchisation des luttes autour d’une stratégie écolo-socialiste.
EELV, LFI, gilets jaunes… Observateur attentif et engagé de la vie politique, Pierre Khalfa revient ici sur les faits marquants du scrutin européen.
Tribunes
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Le 5 juin, Le Monde publiait cet appel « pour un big bang de la gauche ». Politis le publie à son tour.
À l’approche de l’échéance des européennes, et face à un Emmanuel Macron qui « scénarise » son opposition aux nationalistes, Benoît Hamon propose une « votation citoyenne » afin de créer une liste de la gauche rassemblée qui soit en adéquation avec le « moment » gilets jaunes.
Le parti de Hamon est nourri d’idées qui traversent toute la gauche. Mais sa stratégie, elle, ne colle ni à LFI, ni à EELV.
En réponse à la « colère massive » des gilets jaunes, huit partis politiques de gauche et écologistes esquissent, dans une déclaration commune, les pistes d’une politique conciliant la transition écologique et la justice sociale.
Déçu des partis traditionnels, sensible aux éclats du monde, le fondateur de Place publique veut croire à l’union des forces.
L’essayiste Raphaël Glucksmann lance Place publique, un mouvement politique, et publie un essai sur « l’impasse individualiste ». Il propose ici un bilan de l’échec de la gauche réformiste et tente de dégager une vision rassembleuse contre le néolibéralisme dominant.
S’agissant de solidarité, il n’y a pas à tergiverser. Tendre une main secourable à ces migrants, les accueillir dignement, ce devrait être de l’ordre du réflexe.
Au lendemain d’un bureau national mouvementé, Olivier Faure a présenté dix-sept propositions dans la perspective des élections européennes.
La philosophe Chantal Mouffe et le syndicaliste Pierre Khalfa confrontent leurs visions du moment politique « antisystème » que nous vivons.
Les partis reconnaissent les succès des stratégies antisystème, mais beaucoup rejettent la méthode. Même La France insoumise n’est plus unanime sur cette ligne.
Durant sa première année à l’Assemblée, on l’a surtout entendu sur les questions sociales. François Ruffin veut désormais y ajouter les préoccupations environnementales. Une évolution qui en a surpris plus d’un chez ce « rouge » attaché désormais à faire converger les deux enjeux.
À l’Assemblée nationale, François Ruffin suscite autant les critiques que les louanges. Dans la gauche atomisée de 2018, son franc-parler et ses engagements prennent un relief qui détonne, même parmi les insoumis.