L'oeil de Politis sur l'actualité de la semaine en bref.

Après l'échec de sa candidature (coûteuse) à Barcelone, Manuel Valls revient en France et affirme maintenant n'avoir « qu'une seule patrie ».

L’ampleur médiatique prise par l’affaire rend compte d’une extrême-droitisation du débat politique, et d’une exploitation, venue sans doute de très haut, qui n’est pas innocente. Mais rien ne justifie que les noms de deux enseignants soient livrés à la rue.

Dans le projet de loi contre le « séparatisme », débattu à partir du 1er février à l’Assemblée, les principes de la République que le gouvernement prétend conforter ont un net penchant autoritaire.

Une hiérarchie qui promet à la police, même implicitement, de la couvrir en toutes circonstances engage sa responsabilité dans les « bavures » à venir. C’est pourtant le message délivré par Gérald Darmanin.

Les attentats terroristes ont réveillé des pulsions belliqueuses, mais certaines mesures envisagées risquent de désigner toute la population musulmane comme ennemie. Ce qui donne des arguments aux jihadistes, qui poussent à la guerre civile.

Encensé dans la presse de droite, le Printemps républicain, né du PS tendance Valls, ne recule devant aucune campagne nauséabonde pour imposer sa vision intolérante de la laïcité.

En voulant dissoudre le CCIF, le ministre de l’Intérieur sabote les liens déjà difficiles entre l’État français et les musulmans.

Les généralisations sont le fléau qui nous guette dans cette histoire effroyable. Il ne s’agit plus ici de musulmans et d’islam, mais de nous-mêmes. De l’idée que l’on se fait de notre société.

Retrouvez chaque semaine le dessin d'Aurel paru dans Politis, accompagné du dessin finaliste non publié.

L’épisode du « Allahu akbar », pas plus que celui de l’étoile jaune, nous dit quelque chose de la manifestation, et de sa belle réussite, mais il était assez prévisible qu’il démontrerait ce que les islamophobes voulaient démontrer…

La longue histoire, née à l’époque coloniale, des rapports de la France à l’islam s’est très tôt focalisée sur ce voile porté par les femmes musulmanes.

Loin des arguments invoqués de féminisme et de laïcité, les controverses autour du voile islamique illustrent un refus de la visibilité de l’islam dans l’espace public français, selon Hourya Bentouhami.

Doit-elle être utilisée pour combattre les religions, ou pour les isoler de l’État ? Bien qu’apaisé, le débat dure depuis 1905.