Le PS reprend goût à l’hégémonie
Ses résultats sont pourtant surtout dus aux sortants, qui ont méprisé leurs alliés possibles, EELV et LFI.
Ses résultats sont pourtant surtout dus aux sortants, qui ont méprisé leurs alliés possibles, EELV et LFI.
Malgré le duel annoncé comme certain pour 2022, le parti du Président chute, tandis que le RN recule partout. LR et le PS se rengorgent, ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle non plus.
Avec deux tiers d’électeurs abstentionnistes, difficile de tirer les leçons d’un scrutin, hormis un recul relatif du RN, l’effondrement de la Macronie et une cacophonie à gauche.
Les alliances entre la gauche et EELV ont partout progressé. Elles sont en mesure de se maintenir dans toutes les régions, et même de battre les sortants de droite dans deux d’entre elles.
La remise en cause du désistement républicain pour « faire barrage » à l’extrême droite est d’abord la défaite de politiques qui ont en partie accepté l’agenda du RN, à droite comme à gauche.
La cité tourangelle prouve que le rassemblement entre insoumis, écologistes et socialistes n’a rien d’un vœu pieux lorsqu’il est le fruit d’un vrai processus de construction ouvert aux citoyens.
Malgré une forte présence dans plusieurs conseils régionaux, le parti d’extrême droite occupe très mal son rôle d’opposant.
L’insécurité commence avec le chômage et la précarité, l’abandon des cités, la disparition des services publics. La réduire aux faits divers, c’est se condamner à entrer dans une surenchère répressive qui coûtera encore beaucoup de vies. Et pour la gauche, c’est se nier elle-même.
Quand des policiers sont autorisés à manifester devant les grilles de l’Assemblée nationale pour réclamer le droit de « faire la loi », c’est l’ordre démocratique qui est mis en cause.
Seule une large union de la gauche pourrait l'emporter en Région Sud. On n’y est pas encore.
Tribunes
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Une trentaine de personnalités réclament dans cette lettre ouverte aux partis politiques de gauche, de l’écologie politique et de l’arc humaniste « un travail de fond sur les points de divergence entre ces courants politiques, d’une part, et avec l’ensemble des citoyens, d’autre part ».
Ancien ministre socialiste devenu frondeur, puis candidat à la dernière présidentielle en concurrence avec Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon prône l’union la plus large possible à gauche en 2022, avec La France insoumise. Et avec la société civile.
Premier pas symbolique, la réunion du 17 avril a vite révélé tous les facteurs de blocage. Et d’autant mieux rappelé l’urgence d’associer la société civile.
Francis Daspe alerte sur les ruptures radicales que projette la droite en cas de victoire en 2022, et estime que la résurrection d’un hypothétique pôle de centre-gauche n'est pas à la hauteur des enjeux.
Non seulement le projet de loi censé encadrer la transition écologique affiche de faibles ambitions au regard des enjeux, mais toute proposition visant à le renforcer est soigneusement écartée.