Vous voulez rire ? Alors lisez le dernier discours de Chantal Jouanno qui assure depuis des mois à sa famille qu’elle est ministre de l’écologie

J’ai un peu coupé mais pas trop. Je voulais conserver la saveur intrinsèque de ce morceau d’anthologie sans courir le risque de perdre des lecteurs s’étouffant de rire. Nous n’en avons pas trop. J’y ai ajouté quelques remarques pour pimenter ce discours gauchiste mais un peu fadasse.

Claude-Marie Vadrot  • 8 septembre 2009
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« Regardons la vérité en face. Nous sommes entre nous ( faut rire ?? ): la planète s’effondre. Elle s’effondre victime de notre ignorance. Certains scientifiques annoncent la 6ème extinction. Au regard des chiffres, c’est possible. Nous n’avons plus le temps d’être pessimistes, ni alarmistes. Nous n’avons que le temps d’agir. ( Le gauchisme deviendrait il la nouvelle maladie infantile du sarkozisme ? )

Vous le savez, la crise de la biodiversité sera la première crise écologique que nous connaîtrons. Une crise alimentaire, une crise de l’eau, une crise sanitaire… en résumé, une nouvelle crise sur le dos de la pauvreté. Car c’est toujours sur le dos de la pauvreté ( tout de suite, les gros mots! ) que se résolvent les crises écologiques. ( Et les crises économiques… )

Nous devons aboutir à un accord à Copenhague. Le climat est un facteur aggravant pour la biodiversité. 1°C de plus, c’est 10% de la production de riz en moins. Et nous le devons car là aussi, ce sont toujours les plus démunis qui paient le prix de l’écologie.
Mais notre combat ne s’arrêtera pas à Copenhague. 2010 est l’année de la biodiversité. 2010 sera un constat d’échec. Pour la France, il n’est pas question de se résigner. Le renoncement n’est pas une politique. Mais pour bouger, nous avons besoin des opinions publiques de la planète.
Nous avons besoin de sortir des cercles des experts. Alors que faire ? ( Comme disait le camarade Lénine ? )

Le génie du terme écologie est qu’il allie la « maison » et la « connaissance ». Or, nous manquons de connaissance. (Pourtant écologistes, naturalistes et environnementalistes accumulent les rapports depuis 40 ans). Nous sommes aveugles. ( Et sourds, en plus, à force de nous masturber avec les mêmes discours ). La priorité des priorités, c’est l’IPBES. C’est le GIEC de la biodiversité. C’est le seul moyen de faire taire les sceptiques du déclin écologique. C’est le seul moyen d’alerter nos opinions publiques par des messages clairs. C’est le seul moyen de nous éclairer pour décider. Il est urgent d’avoir une interface entre des données scientifiques brutes, parfois discordantes, et les décideurs. ( Ca, c’est envoyé, coco ! faudra en parler à CPNT et à l’UMP) )

C’est ce que nous dit le rapport sur les « Possibilités d’améliorer la coopération et la coordination entre les AME traitant de biodiversité », publié au printemps 2009. Il est urgent qu’elle devienne une réalité. Il est urgent que les scientifiques et les associations commencent à travailler, ( mieux vaut entendre ça que d’être sourd, mais quand même, elle pousse loin le bouchon, la dame ) avant même que nous formalisions cette structure. Et il faut que cette plateforme soit celle des pays les plus concernés. Comme sur le climat, l’Europe doit afficher une position claire, une position déterminée pour un succès à Nairobi. La France s’y emploiera. J’y serai. Et je crois à ce projet, car je crains vraiment que notre ignorance écologique ne se fasse sur le dos de la pauvreté.( encore un gros mot )

Deuxième enjeu de connaissance, l’enjeu économique : pas de développement sans biodiversité. Nous avons effectivement besoin de lumières macro-économiques telles que l’étude sur l’économie des écosystèmes et de la biodiversité. Nous avons besoin de définir les indicateurs qui seront essentiels pour imaginer des instruments de marché. ( Et on n’aurait donc rien fait depuis 2002 ? )

Et enfin, nous avons besoin de réviser notre fiscalité, nos subventions ( En les réduisant ), de concevoir des mécanismes de paiement pour les services écosystémiques ou l’intégration de la biodiversité dans la comptabilité des entreprises. ( Ca, c’est bien envoyé, non ? )

Nous avons commencé ce travail en France. ( !!!!!! ?????? ) Il est complexe car en réalité, nous sommes incapables de donner une valeur monétaire à tous les services rendus par la biodiversité. Et dans tous les cas, il n’est pas question de faire entrer la nature dans un système de marché. La planète ne se marchande pas. ( Gauchiste, en plus )

Troisième voile d’ignorance à lever : nos indicateurs de richesse.( et sur le bouclier fiscal accordé aux ours ? ) Les chiffres nous mentent. ( Les chiffres seulement ? ) La croissance du PIB peut cacher l’effondrement de notre patrimoine humain et naturel. ( Mais bon sang, c’est bien sur ! ) L’économie ou le développement résumé au PIB c’est le sacrifice de l’avenir de nos enfants. Il faut avoir une vision de long terme

La France a voulu lancer cette réflexion sur de nouveaux indicateurs de richesse. Et ce n’est pas un débat franco-français puisque la Commission Amartya Sen et Stiglitz rassemble pour l’essentiel des experts internationaux. Les premières conclusions seront
rendues le 14 janvier. Naturellement, c’est un dossier que l’Union européenne doit porter.( où ? à l’UMP ? à CPNT, à Bayrou ? )

Le temps des excès du marché était celui du 20ème siècle. Le 21ème siècle sera écologique. Autour de cette table, nous avons tous conscience de cette réalité. La traduction concrète est que l’OMC ne peut plus être seule. Et nous ne pouvons plus nous payer le luxe d’avoir des organisations environnementales éparpillées, donc faibles. Une grande gouvernance, une véritable Organisation mondiale de l’environnement est
incontournable. Le monde ne peut plus vivre aux soubresauts des crises financières.

Nous nous serions tous bien volontiers passés de cette nouvelle crise écologique. Mais il est trop tard pour être pessimistes. Ne nous résignons pas à résoudre cette crise sur le dos de la pauvreté.( encore le gros mot ? La récidive est fortement punie, désormais, en France ). »

Dans quelques heures, cela ne fait pas de doute, Madame Jouanno va adhérer aux Verts. Ou plutôt au PS où sévissent de semblables menteurs.

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