Vous voyez qui est le bonhomme ?
Difficile de lui échapper …
Omniprésent sur les antennes quand il s’agit de commenter la situation au Proche-Orient, Antoine Sfeir [^2] n’aime pas qu’on mette en cause la qualité de ses analyses, qu’il nous sert, comme le saumon, cuite à l’unilatéral …
(Le célèbre dessin d’André Gil, Madame Anastasie .)
C’est ainsi qu’il cherche à obtenir, sous menace de poursuites judiciaires, la suppression d’un article critique à son égard (ainsi qu’envers un autre commentateur en cour, Antoine Basbous [^3]), paru sur un blog collectif tunisien et signé d’un autre observateur
pourtant au moins aussi compétent que lui, mais nettement moins complaisant : René Naba.
Qu’écrit donc ce journaliste libanais (qui fut notamment responsable du monde-arabo musulman au service diplo de l’AFP) qui n’a pas l’heur de plaire au sieur Sfeir ? Ceci : « Ils sont deux, se partageant les plateaux de télévision de France, au gré de l’actualité et des connivences journalistiques, dans une subtile répartition des rôles, dans la pure tradition des westerns spaghettis du style la bête et le méchant, distillant sur un ton docte leur science présumée, un remugle de la pensée kleenex de la doxa atlantiste, selon les désirs de leurs auditeurs et les besoins de leur commanditaire. »
« Ils …ce sont les deux du fameux duo des Antoine, Antoine Sfeir et Antoine Basbous, au choix, les Dupont et Dupont, ou, les pieds nickelés de la pensée stratégique occidentale, la caution exotique de la stratégie anti-arabe de la France et de la stratégie anti-islamiste de la sphère néo conservatrice américaine.»
Bon, ce n’est pas très aimable, mais c’est une opinion politique, dont ne voit pas bien en quoi elle tomberait sous le coup de la loi …
(La réplique de Nawaa )
En tout cas, entre Sfeir et Naba, je choisis Naba sans hésitation …
[^2]: – directeur des Cahiers de l’Orient.
[^3]: -Directeur de l’Observatoire des Pays arabes.
Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.
Faire Un Don