Les fruits et légumes venus d’ailleurs et le parti dit socialiste…

Claude-Marie Vadrot  • 7 janvier 2012
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En faisant ce samedi matin mon marché parisien, j’ai vu en vente les premières fraises espagnoles d’Andalousie, des asperges du Pérou, des framboises d’Ethiopie, des fraises d’Egypte et de Floride, du raisin d’Afrique du Sud, des girolles des Etats-Unis ou du Canada, des haricots verts mangetout du Sénégal, des haricots verts fins du Kenya, des cèpes de Pologne (qui devaient venir en fait de Biélorussie ou d’Ukraine), des roses également du Kenya, des oignons et des kiwis de Nouvelle Zélande, des tomates et des fraises du Maroc, des pommes et des poires d’Argentine, des laitues de Sicile, des champignons au nom inconnu de Turquie et quelques charcuteries industrielles baptisées, selon les éventaires, « de Bretagne » ou « d’Auvergne ». Et je n’ai pas tout vu, surtout quand la provenance n’était pas indiquée sur les ardoises ou les étiquettes.

En faisant ce samedi matin mon marché parisien, j’ai vu les consommateurs se presser pour acheter ces produits, non seulement hors saison, dont la culture participent à l’exploitation de la main d’oeuvre sous payée des pays du Sud et dont le transport participe au gaspillage des gaz à effet de serre.

Et enfin, j’ai rencontré sur ce marché des militants du Parti socialiste distribuant des tracts pour François Hollande et qui affirmaient ne pas être le moins du monde choqués « puisqu’il y a des gens qui ont les moyens d’acheter ».

Quand le PS commencera à parler d’écologie, les poules auront de dents et les hippopotames des ailes…

Je sais, je radote un peu sur ce sujet, mais je cesserais de radoter quand les consommateurs auront compris qu’ils creusent leur tombe, la mienne et celle des paysans de ce pays

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