Des abeilles ?

Les IP, pièces essentielles du dispositif paritaire sont des outils importants de des « complémentaires santé ». Associant l’ensemble des partenaires sociaux, organisation patronales et syndicats de salariés, elles jouent un rôle dans le dialogue social.
_ Pour autant, à regarder leurs statuts, notamment quant à la libre adhésion et à l’égalité, elles ne correspondent pas aux critères jusque là communément admis de l’Economie sociale. Un problème identique se posant pour les fondations comme ne cesse de le souligner Jean-François Draperi.

En cela l’ANI et sa transcription constituent une menace pour le mouvement mutualiste tel qu’il s’est développé en France. Beaucoup de responsables de la FNMF en conviennent. En privé, ils s’inquiètent pour l’avenir du mouvement et en premier lieu sur les conséquences pour l’emploi au sein des mutuelles. Cependant, par solidarité avec un Gouvernement dont fondamentalement ils souhaitent la réussite, ils demeurent pour l’essentiel silencieux.

Les courtiers en assurance n’ont pas les mêmes scrupules. Ils lancent un mouvement baptisé « les abeilles » prenant la suite des « pigeons » ; décidément les tenants du capital, du profit froid autant que brutal, savent camoufler leurs craintes, leurs appétits, sous de gentils dehors animaliers.
_ Ils annoncent la disparition de pas moins de 40.000 emplois et manifestent devant Pôle Emploi.

On peut regretter que ce problème, dont tout le monde convient, soit abandonné aux profiteurs d’un système de santé qui devrait être essentiellement porté par un dispositif de sécurité sociale qui a subi ces dernières années de lourds coups, et par un dispositif mutualiste qu’on espérait voir renforcé après des années d’attaques de la part du pouvoir précédent.

Ces gentilles « abeilles » ne seraient-elles pas en fait des bourdons asiatiques ?