Edito (petit billet d’humeur en forme d’)

Au lendemain du 1er mai, le quotidien que l’on persiste à qualifier « de référence » n’a pas consacré la moindre ligne aux manifestations syndicales. S’il est vrai que les défilés traditionnels ont rassemblé moins de monde que l’an passé (autour de 150.000 personnes), il y avait cependant des choses à dire… A Paris, grands ponts et vacances scolaires oblige, de la Bastille à la Nation, à l’appel de la CGT, de la FSU et de SUD, ce n’était pas les « gros bataillons », mais le ton était plus vif qu’à l’habitude, les salariés en lutte plus déterminés, la jeunesse plus présente, la créativité aussi. Et la pluie n’est venue que tard…

Jean-Philippe Milesy  • 3 mai 2013
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Place Gambetta, les militants FO étaient peu nombreux (au Mur des Fédérés, ils étaient bien moins que les Francs-Maçons qui les avaient précédés) mais traditionnellement leur rassemblement du 1er mai est « formel ».
_ A Reims, pour reprendre le compte-rendu qu’en fait Médiapart, l’objectif de la CFDT, de l’Unsa et de la CFTC réunies qui visaient 600 personnes n’a pas, tant s’en faut, été atteint. Au lendemain d’un accord « historique » et majoritaire qui aurait tant apporté aux salariés français, on est en droit de s’interroger sur cet échec ; et ce même si l’on aspire en ces temps à une si nécessaire unité syndicale.

En revanche « Le Monde » a fait une part, modeste il est vrai, au rassemblement FN. Si les chiffres diffèrent, le constat est partagé d’une présence moitié moindre par rapport à l’an passé. Et les photos de la place de l’Opéra montrent les mêmes bourgeois (âgés) et marginaux (hélas jeunes) que les années passées. Où sont les « masses ouvrières » que revendique le Front et que les médias lui prêtent volontiers ?

En fait, un 1er mai assez banal en un temps qui l’est si peu , et qu’on s’en félicite, ou qu’on le déplore, intéressant de ce fait même.
_ Mais « Le Monde » ne s’est pas donné la peine. Il est vrai qu’ouvriers, employés, chômeurs, exclus sont les grands omis des médias. Ainsi pas de trace non plus de l’initiative de Jean-Baptiste de Foucault « Faites du travail.

Social, vous avez dit social ?

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