France-Syrie : l’irresponsabilité …

… de la diplomatie française.

Bernard Langlois  • 20 mai 2013
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La manière irréfléchie et pour le moins prématurée dont Hollande, et dans la foulée Fabius, ont apporté un soutien inconditionnel aux rebelles syriens, en récusant toute idée de négociation avec le régime de Damas, m’a d’emblée convaincu que, dans ce domaine comme dans tant d’autres, le pouvoir solférinien ne valait guère mieux que celui qu’il avait remplacé. Hélas.

Conviction largement confirmée par l’évolution de la situation dans cette tragédie qu’est la guerre civile depuis installée, sans autre perspective de sortie de crise que la négociation entre les parties et leurs alliés, sans exclusive.

Paris, dans ce processus conduit conjointement par Washington et Moscou, s’est lui-même exclu du jeu :

«Internationalement Paris veut continuer à jouer dans la « cour des
grands ». Elle en crée l’illusion uniquement quand Washington le lui
permet. Mais dans le cas syrien en reprenant la main, l’Amérique semble
avoir décidé de montrer à Paris la véritable place et le poids de la
France qui sont négligeables s’agissant de décider de l’issue du conflit.»

On lira avec profit l’analyse (dont je vous ai livré ci-dessus la conclusion) parue hier, sous la signature de Kharroubi Habib, dans un grand journal algérien, le Quotidien d’Oran.

PS — Commentaires sourcés svp.
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