Défaites des arbitres face au Mexique et aux Pays-Bas

Patrick Piro  • 14 juin 2014
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Défaites des arbitres face au Mexique et aux Pays-Bas
capture d'écran : 27ème minute, la faute imaginaire de De Vrij sur Diego Costa (en blanc) qui a amené le pénalty pour l'Espagne.

Illustration - Défaites des arbitres face au Mexique et aux Pays-Bas


Troisième match de la Coupe du monde , et déjà quatre décisions très litigieuses de la part des arbitres, hommes « en noir » décidément pas à la fête. Mais après le pénalty imaginaire accordé au Brésil hier, qui a remis le pays hôte à flot et conduit à sa victoire face à la Croatie (3-1), les deux pays lésés hier, le Mexique et les Pays-Bas, ont conjuré la cabale arbitrale pour faire triompher la logique sportive. Le premier l’emporte (1-0) face à un Cameroun dilettante, bien qu’il leur ait été refusé deux buts pour des positions de hors-jeu inexistantes ; les seconds, handicapés par un pénalty généreusement accordé à l’Espagne, se sont déchaînés pour finalement humilier l’équipe championne du monde en titre en lui passant cinq buts d’indubitable (et splendide) facture.

Les années passent, et le monde du foot , ses instances accrochées à leur certitudes anciennes, gratte de plus en plus fort un prurit chronique : pas question de vidéo chez nous pour aider les arbitres — un patron fort affairé sur la pelouse et deux assesseurs exilés sur les lignes de touche. Ah si, une concession, cette fois-ci, aux pro-électronique : des caméras qui vérifient que la balle a bien entièrement franchi le trait blanc en cas de but. Ainsi, après que le pénalty-cadeau tiré par Xabi Alonso a fait trembler sans équivoque le filet du gardien néerlandais Cillessen, devant plusieurs centaines de millions de paires d’yeux convaincus, la Goal-Control 4-D nous la refit au ralenti pour attester qu’auparavant, la balle avait effectivement coupé la ligne pour pénétrer dans la cage, validant l’ouverture de la marque par l’Espagne… Ça n’a pas suffit à la Roja, qui ne portait pas sa livrée rouge habituelle. Hommes en blanc, en ce soir maudit, les Espagnols ont peut-être fait le deuil, à Salvador, de leurs ambitions dans cette coupe.

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