Compte à rebours du climat (01). En direct de la conférence climatique de Lima. Forte présence de la société civile

Claude-Marie Vadrot  • 30 novembre 2014
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Les organisations représentant la Société Civile, et plus particulièrement les paysans et les Nations indiennes, à commencer par celles de l’Amérique du Sud, seront présentes et actives à coté de la Conférence climatique pour faire découvrir leurs solutions efficaces face au réchauffement. Une présence qui avait été faible à la Conférence de Varsovie l’année dernière et totalement gommée lors de la Conférence organisée l’année précédente au Qatar où le pouvoir qatari, célèbre pour sa méfiance envers la moindre contestation et son gaspillage énergétique, avait fait en sorte que les mouvements représentant les pays du Sud ne puissent pas venir dans le pays « troubler » les réunions officielles.

La Cumbre de los Pueblos, le Sommet des Peuples, sera présent et très actif dans les rues de Lima et au Parc des expositions de la capitale péruvienne pour contester les inactions et les responsabilités des pays riches ou industrialisés. Et pour rappeler que c’est seulement par le biais du respect des méthodes agricoles « douces » que seront atteints les objectifs de limitation du réchauffement climatique et ceux permettant de nourrir l’Humanité. Ils rappelleront que les « paysans » représentent actuellement plus de 40 % des emplois qui font vivre l’humanité.

Au cours du Sommet des peuples, une Caravane pour le Climat informera les délégués officiels et les Péruviens sur les solutions alternatives : avec le slogan « Ce n’est pas le climat qu’il faut changer, mais le système », slogan qui fera l’objet d’un forum permanent. Un journal mural des « luttes environnementales » sera tenu à jour au gré des expériences racontées par les délégations environnementales. Il permettra au public de prendre connaissance des initiatives mises au point dans le monde entier, au Nord comme au Sud, pour changer la société, pour éviter le réchauffement climatique et les dérives commerciales, pour résister aux multinationales de l’agroalimentaire. Lesquelles sont très présentes au Pérou ; notamment, par exemple, pour la production annuelle de 200 000 tonnes d’asperges vertes exportées par avion et dans le monde entier. Des asperges vendues en ce moment sur les marchés de France et dans les grandes surfaces françaises. Une agriculture intensive, expliquent les ouvriers agricoles des régions de Pisco (vers le sud du Pérou) et de Callao, prés de Lima, qui met en cause leur santé car utilisant beaucoup de pesticides dangereux pour la santé. Des ouvriers agricoles qui sont, en plus, très mal payés.

Au Parc des Expositions de Lima, les associations de défense, aborderont également la question de la sécheresse qui affecte gravement de nombreux pays dans le monde et particulièrement ceux d’Amérique Latine. Les paysans présents ; notamment grâce à l’organisation internationale Via Campesina, ne se bornent pas à « dénoncer » mais expliquent également dans les expositions et leurs expositions, que les pratiques agricoles « douces », pour la plupart issues des pratiques ancestrales, permettent à la fois de lutter contre les désordres climatiques tout en préservant la qualité des terres agricoles.

Le Sommet des peuples qui commence cette semaine, sera couronné le 10 décembre, la veille de la fin du sommet officiel, par une marche mondiale « pour la défense de la Terre Mère ».

L’organisation de la conférence climatique a Doha, a été la plus « belle » illustration des erreurs commises par les Nations Unis, le Qatar étant connu pour battre les records de gaspillage énergétique et de la destruction de la nature dans son désert…

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