Sanctions : le pied-de-nez de l’économie russe aux prévisionnistes occidentaux

Brève de Yéti

Le Yéti  • 7 avril 2015
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Sanctions : le pied-de-nez de l’économie russe aux prévisionnistes occidentaux

Illustration - Sanctions : le pied-de-nez de l’économie russe aux prévisionnistes occidentaux

Les analystes de la célèbre agence américaine Bloomberg n’en sont pas revenus : malgré les sanctions du camp occidental, l’économie russe accuse une croissance de +0,4% au quatrième trimestre de l’année 2014.

Plus surprenant, après avoir vacillé fin 2014 face à une spéculation féroce, le rouble est redevenue une des monnaies les plus performantes depuis le début de l’année 2015 (+4%).

Enfin, les analystes de Bloomberg constatent avec surprise un retour des investisseurs internationaux sur le marché des obligations et des investissements russes. Il faut dire que celles-ci leurs ont rapporté quelques 7%, toujours depuis début 2015.

Matthew Winkler, ancien rédacteur en chef de l’agence Bloomberg :

« Les sanctions ont en quelque sorte abouti au contraire de ce qu’elles avaient l’intention de produire : les Russes ont été forcés d’acheter des produits locaux, dont la société a bénéficié. Malgré le crash du rouble, l’économie russe s’est avérée remarquablement résiliente. »

La récession russe reportée… à 2016 !

Les censeurs occidentaux accusent le coup. « Mauvaise stratégie », titre le site allemand DWN, « les sanctions touchent plus durement l’Union européenne que la Russie ». Au point, déplore le Polonais Donald Tusk, président du Conseil européen et partisan d’une ligne dure, que plus de la moitié des membres de l’UE implore désormais un assouplissement des sanctions .

Heureusement, rien de tel pour sauver la face que la bonne vieille méthode Coué. La Banque mondiale, dont le siège est à Washington, avertit toujours d’une baisse du PIB russe de -3,8%… mais pour 2016 seulement !

En attendant, la Russie vient de prendre son tour de présidence des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud) pour un an. Elle dirigera ainsi le lancement de la nouvelle Banque de développement décidée par les pays émergents pour contrebalancer l’omnipotence du FMI.

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