Forum européen des alternatives : des rencontres ESS réussies

Nous avons déjà signalé les trois ateliers qui étaient organisés avec l’ESS au centre des débats, car des initiatives citoyennes ont imprégné d’autre ateliers notamment sur les formes à reconstruire pour les services publics, ou encore sur la réforme nécessaire des services bancaires.(voir notre article).

Au sein des trois ateliers la dimension européenne fut bien présente marquant les convergences autours d’autre modèles économiques pour s’opposer aux politiques libérales et social-libérales.
_ Des militants grecs de Solidarité pour tous,et des Verts (associés à Syriza)
italiens, belges et d’autres ont marqué à la fois la diversité des modes d’organisation d’ESS dans des contextes différents mais aussi les formes communes notamment dans les champ de la coopération et de l’autogestion des entreprises.

L’Atelier animé notamment par le Collectif des Associations Citoyennes (CAC) a pu montrer la nocivité des projets européens de culture anglo-saxonne que représentent les Social Impacts Bonds, mais aussi l’accueil favorables que certains ont pu en France leur réserver. Jean-Claude Boual, président du CAC, à cette occasion, a rappelé qu’il y a vingt ans la Mutualité Française avait accepté de la même manière les orientations assurancielles européennes qui contraignent aujourd’hui à des regroupements parfois contraints et où la démocratie mutualiste et les mutualistes eux-mêmes ne trouvent pas toujours leur compte.

L’Atelier consacré à la reprise des entreprises par leur salariés et aux formes de l’autogestion aujourd’hui, a mis en valeur la pertinence de la réponse coopérative; notamment quand il s’agit du maintien d’un tissu de PME, voire d’ETI sur les territoires à l’instar d’une formation coopérative comme Mondragon. Les participants ont aussi souligné une appétence pour des formes nouvelles d’entrepreneuriat qui ne cèdent pas aux tendances « social-business » et entrepreneuriat social favorisées par la récente Loi relative à l’ESS.
_ La croissance récente et constante des SCOP et des SCIC, même si partant d’une réalité marginale elles demeurent faibles en nombre, et leur résistance avec une pérennité supérieur aux entreprises ordinaires a été aussi remarqué.

Enfin l’Atelier sur les « Communs » a bien établi le caractère politique de la démarche, loin des visions communautaristes portées par Elina Olstrom.
Ce dont il s’agit avant tout c’est la redéfinition des règles de propriété sur tout une série de biens matériels et immatériels, mais aussi de démarches économiques; c’est la promotion de nouveaux droits pour une nouvelle société.

Au-delà des sujets traités, ce FEA s’est caractérisé par la dimension de rencontre européenne, les prises de contact à l’instar de ce qui fut organisé au début du printemps par les groupes GUE et Verts du Parlement européen sur les pratiques innovantes en ESS.