Les « solutions » ineptes et dangereuses des tout-sécuritaires  3 – Les sous-off’s de la SarkozŸe

Dans la famille pourvoyeurs de fausses bonnes idées droitistes au service de la démocratie « tranquille » – celle qui dissimule sous un masque souriant sa vraie nature de démocrature –  on trouve, bien entendu, l’ex-garde rapprochée du quidam Sarkozy , comme, au hasard dans le second cercle, Mmes et Mrs Morano, Pécresse, Ciotti, Wauquiez, ou même le commis de l’état fraîchement élu Guaino. Depuis les attentats de juillet, ils squattent les médias, rivalisant à coups d ‘« analyses » décomplexées et de « propositions » toutes plus inquiétantes et terrifiantes les unes que les autres. De quoi confirmer ce que certains esprits clairvoyants avaient déjà subodoré chez eux : un opportunisme et un machiavélisme sans borne, assortis de légères tendances parano-manioco-psycho-névrotiques.

Christine Tréguier  • 27 septembre 2016
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Les « solutions » ineptes et dangereuses des tout-sécuritaires  3 – Les sous-off’s de la SarkozŸe

Dans la famille pourvoyeurs de fausses bonnes idées droitistes au service de la démocratie « tranquille » – celle qui dissimule sous un masque souriant sa vraie nature de démocrature, on trouve, bien entendu, les sbires, l’ex-garde rapprochée du « quidam Sarkozy » : au hasard dans le second cercle Mrs Ciotti, Wauquiez, ou même le commis de l’état fraîchement élu Guaino. Depuis les attentats de juillet, ils squattent les médias, rivalisant à coups d ‘« analyses » décomplexées et de « propositions » toutes plus inquiétantes et terrifiantes les unes que les autres. De quoi confirmer ce que certains esprits clairvoyants avaient déjà subodoré chez eux : un opportunisme et une inconscience sans borne, assortis de légères tendances parano-manioco-psycho-nevro-tiques.

Les soldats de l’arrière-garde sarkozyste ont en commun une aptitude marquée à se saisir de tout événement pour emplâtrer la majorité (qui souvent le mérite bien) et tenter de reprendre la tête dans la course à l’échalotte, présidentielle entre autre. Normal direz-vous, c’est ça faire de la politique, enfin selon leurs critères. Oui mais, lorsque l’époque nécessite une prudence, une cohérence du politique et une cohésion nationale mûrement réfléchie pour trouver d’urgence des solutions, même provisoires, à des crises qui nous dépassent tous, les représentants du peuple sont censés mettre de côté leurs divergences et leurs ambitions et « gouverner » pour le bien public. Gubernare (en latin ou kubernân en grec) c’est à dire piloter le navire à travers les tempêtes pour l’amener, lui et l’équipage, à bon port.

Malheureusement, la raison, le bon sens et l’intelligence ne viennent que très rarement à bout de la volonté de pouvoir des uns et des autres. Lorsqu’on observe et écoute les sbires sarkozistes, force est de constater que leurs belles théories démocratiques se fissurent dès qu’elles sont confrontées aux petites guéguerres politiciennes. De tous temps, elles ont capitulé devant les vieilles guérillas pichrocholines entre pays,, tribus, clans, villages, partis ou encore voisins. Pire, elles explosent avant même le décollage, car les aspirants au pouvoir ne peuvet s’empêcher de se dévorer entre eux …

Mais revenons à ces maudits lendemains du 14 juillet 2016 ou d’autres drames qui ont émaillé l’été. Eric Ciotti est emblématique de ceux qui ont profité sans honte de la tribune estivale inespérée offerte par les foutus tarés de tueurs fanatiques. Sans laisser aux corps des morts le temps de refroidir, ni aux vivants le temps de réaliser l’horreur de ce qui venait d’advenir, ils ont rivalisé de petites phrases assassines, de coups de menton, d’index vengeurs et autres rodomontades, martelant à l’envi combien le gouvernement était lamentable et incompétent; combien il serait préférable pour les français de les élire, eux, qui évidemment connaissent et maitrisent le problème et ses solutions. Un vrai « concours Lépine du « yaka fokon » » comme a très bien titré Marianne au lendemain du drame de Nice. Médusés, nous avons assisté à des combats à l’arme lourde (très lourde), primaire à droite oblige. L’arrière garde sarkozyste a profité des attentats pour anticiper sur le calendrier électoral et s’étaler en public avec … comment dire… indécence… outrageusement… Il n’existe même pas de mot pour qualifier le sentiment que cette conception de la politique (avec un tout petit p) inspire.

Cette chronique n’entend surtout pas faire comme eux et utiliser d’une quelconque manière ce terrible mois de juillet et réanimer les douleurs et la sidération à des fins politiciennes. La compassion et le respect pour les victimes et leurs proches va de soi, mais il ne serait peut être pas inutile de raviver nos mémoires estivales en pointillé d’ électeurs avec un petit florilège d’extraits choisis, empruntés en partie à l’excellent papier de Marianne

Le premier, donc à ouvrir sa bouche dès le 15 juillet au matin, sans tourner sept fois sa langue, a été le caporal Ciotti. Eric de son petit nom (député des Alpes-Maritimes), aspirant lieutenant, dévoué au grand général, et expert autoproclamé, adoubé par ses pairs, en guerre-au-terrorisme et management de la sécurité-tranquillité-répression… non, pardon, -prévention-des- crimes-et-délits. Eric est comme Jack… Jack Bauer. Toujours au front, courant d’une scène de crime à un site terroriste, avec dans sa musette « les « solutions » qu’il distribue généreusement aux médias en quête de scoops et de petits meurtres politiques entre amis.

Le soir du 14 juillet 2016, donc, Eric était passé vite fait se faire un petit coup de promo sur la Promenade des Anglais. Dès le lendemain soir, il a balancé sa première solution dans les micros avides des mass-médias : rester « dans un état d’urgence permanent tant que la menace est permanente» (sic). De nombreux français se sont alors interloqué et s’interloquent encore : « Ok, d’accord, Ok nous, on n’est pas des stratèges formés aux grandes écoles m’sieur Ciotti, mais l’urgence permanente c’est pas un peu… enfin… c’est pas plus… euh… nous on se dit bêtement que si ça devient la norme et non plus l’exception, ça d’viendra comme qui dirait une routine inefficace ? Non ? ». Mais rien ne démonte Eric lorsqu’ il monte au front…

La semaine prochaine, son cocktail de solutions choc, toutes plus surréalistes et dangereuses les unes que les autres.

Sur le Web

Attentat de Nice : la droite relance le concours Lépine du « yaka fokon » – Marianne

L’interview d’Eric Ciotti dans Le Figaro

Si vis pacem, para pacem

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http://bigbrotherawards.eu.org/A-propos-1063#book

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