La réalité israélienne en face
Deux échéances s'annoncent en Israël : les élections générales du 9 avril, et aussitôt après, si on en croit la Maison Blanche, la divulgation du fameux « plan de paix américain ».
Deux échéances s'annoncent en Israël : les élections générales du 9 avril, et aussitôt après, si on en croit la Maison Blanche, la divulgation du fameux « plan de paix américain ».
C’est donc évidemment misère et consternation de voir l’antisionisme convoqué par des antisémites, et d’entendre le mot « sioniste », affublé d’autres ignominies, aboyé comme une insulte.
Il demeure des îlots de résistance qui, loin de n’être que des expérimentations éphémères et locales, aspirent à faire modèle : c’est l’économie sociale et solidaire (ESS), née au cœur de l’usine il y a plus de deux siècles.
Nous avons surtout dénoncé ici les violences policières. Mais nous avons aussi obligation de nous interroger sur les violences venues de la rue. Elles trahissent une crise profonde, morale autant que sociale.
On a trop souvent été dupé dans les « quartiers » et on ne croit plus à grand-chose qui vienne du pouvoir. Pourtant, les problèmes sont beaucoup les mêmes que chez les gilets jaunes.
Quid de la réforme fiscale ? Quid des réformes des retraites et de l’assurance-chômage ? Car pendant le « grand débat », la vie continue, et le projet néolibéral n’est pas amendé d’un iota.
Si l’idée du partage des richesses se diffuse aujourd’hui (prudemment) jusqu’aux sommets du FMI, c’est que le spectacle du monde est plus que jamais explosif.
La lettre d'Emmanuel Macron n'est pas de nature à rassurer tant elle respire la manipulation.
Ce week-end, des manifestations pacifiques n’ont eu qu’un faible écho médiatique, tandis que l’exécutif semble vouloir faire de la violence l’élément principal de la mobilisation.
C’est le discours d’Emmanuel Macron qui a perdu toute crédibilité. Car un pouvoir néolibéral ne peut agir autrement qu’en rusant avec l’opinion. C’est sa bataille idéologique.
La fusillade dans la capitale alsacienne a donné lieu à des délires complotistes et à des tentatives de récupération politique, en premier lieu de la ministre de la Justice.
Le « président des riches » peut bien corriger ici ou là quelques mesures anti-pauvres, mais il ne peut pas déplaire à ses commanditaires, ni contrarier un moi tout entier habité par l’idéologie libérale.
Nous sommes dans cette situation étrange et peu reluisante où cette violence et ce vandalisme, qui nous font horreur, ont finalement obtenu ce que les plus pacifiques n’auraient pas obtenu seuls.
La contradiction entre l’écologie et le social a cessé d’apparaître comme une donnée irrémédiable, prétexte à des affrontements qui ne feraient que des vaincus. Elle est devenue une question politique.
Sur les gilets jaunes, l’obstination du gouvernement va produire une nouvelle frustration sociale, mais faire aussi tomber pas mal de nos concitoyens dans le piège d’une fausse opposition entre pouvoir d’achat et transition écologique.
Dans le monde actuel, et à la différence de 1914, ce sont les « aimables libéraux », et les progressistes, qui préparent le populisme. Voilà bien là l’angle mort de toute pensée libérale.
Le centenaire de l'armistice de 1918 ne doit pas faire oublier que, derrière les discours de paix, la compétition absolue n’a pas cessé.
Des femmes, des jeunes, des représentants des minorités, et de l’espoir entrent au Congrès.