Aron, réaction

Christophe Kantcheff  • 10 mai 2007 abonné·es

Il s’appelle Rémy Aron, il préside l’association Maison des artistes, et Marine Le Pen avait déjà salué ses positions. Pendant la campagne électorale, il s’est déclaré en faveur de Nicolas Sarkozy, faisant notamment des déclarations sur sarkozy.fr, où suinte sa haine de l’art contemporain. Dénonçant une politique culturelle qui ignore, depuis vingt-cinq ans, 99 % des artistes, Rémy Aron y stigmatise les «~grands tenants des idéologies de 1968~», qui ont repris les thèses de Duchamp et prôné «~l’idéologie conceptuelle qui a fait tous les enseignements artistiques […] et qui s’est institutionnalisée avec le règne de Mitterrand~» . Bref, la même antienne répétée par l’extrême droite depuis des années, désormais intégrée par la droite au pouvoir.

En outre, si les artistes ont effectivement obligation de s’inscrire au régime de Sécurité sociale abrité par l’association Maison des artistes, l’adhésion à cette dernière est facultative. Rémy Aron n’est donc pas habilité à parler au nom des 40 000 artistes inscrits auprès de l’organisme de la Sécu comme il l’afait, les annexant sans gêne dans son soutien personnel à Nicolas Sarkozy.

Une pétition exigeant sa démission circule sur Internet, relayée et accessible sur le site http://cyber-journalistes.org

Culture
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