Vers un mouvement européen ?

Le 28 mars sera l’occasion de mobilisations européennes contre le sommet du G20, mais aussi de revenir sur l’application d’un plan d’urgence social.

Thierry Brun  • 26 mars 2009 abonné·es

Le sommet des vingt pays parmi les plus riches du monde (G20), prévu à ­Londres le 2 avril, sera l’occasion de mobilisations importantes en France sur le thème : « Nous ne paierons pas pour leurs crises. Le 28 mars, imposons nos solutions face au G20. » Grandes absentes de ces mobilisations en France, les principales confédérations syndicales, qui ont pourtant soutenu l’initiative lancée en janvier par le Forum social mondial de Belém. Malgré cela, « un cadre unitaire très large s’est mis en place, regroupant associations, syndicats et partis politiques » , indique l’Union syndicale Solidaires, qui ajoute qu’une quarantaine d’initiatives sont prévues en France samedi 28 mars. Les Alternatifs, la Fédération, le Nouveau Parti anticapitaliste, le Parti de gauche, les Verts, le PCF et le Parti communiste des ouvriers de France ont apporté leur soutien à cette journée de mobilisation internationale qui est destinée à faire entendre la voix de la société civile.

Dans leur appel, les organisations critiquent la prétention du G20 à apporter des réponses à la crise : « Nous qui intervenons sur les terrains sociaux, économiques, écologiques, de la paix ou de la solidarité internationale savons les dégâts qu’ils ont eux-mêmes causés. […] Ces dégâts sont la conséquence d’un modèle ultralibéral fondé sur le laisser-faire, l’accumulation des profits à court terme par une minorité, la spéculation financière, la répartition inégale des richesses, un système commercial injuste, le recours à l’endettement irresponsable et/ou illégitime, le productivisme, le pillage des ressources naturelles, la privatisation des services publics et la militarisation des rapports internationaux… »

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