Chronologie
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1959-1961 • Décès mystérieux du roi tutsi Mutara Rudahigwa. Conduite par les Hutus et soutenue par l’Église catholique, la révolution sociale et politique rwandaise commence. La « Toussaint rwandaise » chasse du pays des dizaines de milliers de Tutsis (accusés d’avoir aidé le pouvoir colonial).
1961 • Victoire des partis hutus aux premières élections législatives. La République est proclamée.
1990 • Premiers succès militaires du FPR (Front patriotique rwandais), d’obédience tutsie.
Octobre 1993 • Résolution n° 872 du Conseil de sécurité, qui crée la Minuar (Mission des Nations unies pour l’Assistance au Rwanda), composée de 2 500 Casques bleus et observateurs militaires.
6 avril • L’avion qui transportait Juvénal Habyarimana, président hutu du Rwanda (accompagné de son homologue burundais, Cyprien Ntaryamira), est abattu au-dessus de Kigali. Une heure après, la Garde présidentielle boucle Kigali et commence à liquider des personnalités de l’opposition modérée.
7 avril • Début du génocide des Tutsis et massacres des Hutus modérés par les milices du MRND et du Hutu Power. On dénombre 20 000 morts la première semaine, rien qu’à Kigali.
Avril-juillet • Génocide des Tutsis et massacres des Hutus opposés au régime…
Juillet-août • La France lance l’« opération Turquoise » (2 550 hommes), destinée à protéger les populations de la guerre génocidaire qui déchire le pays. Établissement d’une « zone humanitaire sûre ».
4-5 juillet • Prise de Kigali et de Butare par le FPR. Le régime génocidaire
– gouvernement de Kambanda – s’enfuit au Zaïre en amenant avec lui plus de deux millions de réfugiés.
19 juillet 1994 • Installation du gouvernement d’Union nationale
– composée du FPR et de sept autres partis politiques –, dirigé par le Premier ministre, Faustin Twagiramungu. En cent jours, sur 7,6 millions d’habitants, on compte entre 800 000 et 850 000 morts, deux millions sont réfugiés à l’intérieur du pays, deux autres millions dans les pays voisins. Le pasteur Bizimungu est désigné président de la République et Paul Kagamé est vice-président.
