Un calendrier de choc

Lors de ses vœux, Nicolas Sarkozy a présenté ses chantiers pour 2011. Le social est en première ligne.

Thierry Brun  • 6 janvier 2011 abonné·es

Nicolas Sarkozy a prévenu : il ne peut se « payer le luxe d’une année d’immobilisme préélectoral » . Après les retraites, les universités, la justice, etc., la liste des chantiers sociaux prévus en 2011 est donc dense. Le premier d’entre eux, autour de la dépendance, est une promesse de campagne. La réforme est destinée à assurer une meilleure prise en charge des personnes âgées (près de 12 millions de plus de 75 ans en 2060, selon l’Insee), mais elle est aussi l’objet d’une intense bataille menée par les compagnies d’assurance favorables à un système assurantiel très inégalitaire. Une vaste concertation est annoncée pour le premier semestre, avant des arbitrages qui devraient être rendus cet été et des mesures financières dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2012.

Autre chantier d’importance, la réforme des retraites complémentaires est attentivement surveillée par le gouvernement, même s’il n’y a autour de la table des négociations que les partenaires sociaux (patronat et syndicats de salariés) gestionnaires des organismes complémentaires. Là encore, les organisations patronales poussent à une adaptation du système favorisant le développement de la retraite par capitalisation.

D’autres rendez-vous seront suivis de près par le gouvernement. L’actuelle convention d’assurance chômage signée en 2009 par la seule CFDT expire fin mars : les négociations pour une nouvelle convention vont débuter fin janvier. Une réforme de la médecine du travail est attendue dans un nouveau projet de loi, mais Xavier Bertrand, ministre des Affaires sociales, n’en a pas encore fixé le calendrier. Enfin, la Fonction publique ne sera pas en reste : une négociation doit débuter dans quelques jours pour examiner le sort des fonctionnaires précaires, soit quelque 850 000 salariés (16 % de l’emploi public en 2008). Mais Georges Tron, secrétaire d’État à la Fonction publique, a minimisé l’importance de la précarité et récusé tout « plan de titularisation » .

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