Ouvrir son site internet

Jérémie Sieffert  • 28 février 2013 abonné·es

Que faire ?

Depuis deux ans, le site Internet de l’association dont s’occupe Arthur est hébergé sur un service gratuit. Une option prise en urgence par l’ancienne équipe lors du lancement de la structure. Mais l’hébergeur américain place des pubs dans l’espace public et l’adresse que le visiteur doit taper pour y accéder est sous la forme www.nom-du-site.nom-hebergeur.com. Pas très pro. Alors qu’aujourd’hui Arthur songe à changer de solution, impossible de récupérer la base de données, les archives du site, une cinquantaine d’articles tout de même, témoins de deux ans d’activité. Un ami d’Arthur lui a conseillé de prendre un serveur mutualisé chez un hébergeur reconnu et installé en France, comme OVH, Rezoo.fr, Gandi.net ou Ouvaton.fr. Moyennant 2 à 5 euros par mois, il s’agit d’un simple espace de stockage sur lequel on dépose les fichiers du site. Pour cela, se munir des codes d’accès à l’espace de stockage et s’y connecter (à l’aide d’un petit logiciel gratuit de FTP pour le transfert de fichiers). Télécharger sur le Web un logiciel CMS (système de gestion de contenu) libre, comme WordPress, Spip ou Joomla, extraire l’archive, et copier-coller les fichiers dans l’espace de stockage de l’hébergeur. Dans l’interface de gestion de ce dernier, trouver l’option pour connecter un nom de domaine et faire une redirection entre l’adresse en .com ou .fr, achetée par ailleurs, et celle fournie par l’hébergeur. Dès lors, on peut soi-même se connecter à l’adresse publique avec un navigateur et commencer la mise en place du site. En général, il suffit de déclarer la base de données (fournie par l’hébergeur) et de créer un nom d’utilisateur avec mot de passe pour pouvoir éditer le site. Et c’est tout. Le site est désormais fonctionnel et en ligne. La complexité apparente ne doit pas rebuter, car la plupart des CMS proposent des thèmes et des modules complémentaires pour personnaliser le site sans toucher au code.

Pourquoi ?

Pour garder la maîtrise. Parce qu’un site Internet, individuel ou associatif, représente du temps de travail et une image publique, il est important de conserver la possibilité de récupérer le contenu sous une forme exploitable et éventuellement transférable vers un autre site. C’est la solution la moins chère et la plus sérieuse. Sur l’ancien hébergement du site associatif d’Arthur, il aurait fallu débourser de coquettes sommes tous les ans. Jusqu’à 100 dollars (75 euros) pour faire disparaître la pub et connecter sa propre adresse. C’est le vrai prix de ces services en ligne qui profitent de la méconnaissance des utilisateurs. Et même pour ce tarif, le problème de la base de données demeure.

Comment ?

  • Choisir un hébergeur connu, si possible français, et bien lire la documentation pour les éléments essentiels : connexion en FTP (pour la mise en place du site), redirection d’adresses, importation ou sauvegarde de la base de données… On peut trouver une liste des hébergeurs sur www.infowebmaster.fr/hebergeur.php
  • Certains hébergeurs, comme OVH, fournissent l’espace de stockage avec un CMS au choix préinstallé. Une bonne solution pour un site en quelques clics.
  • Penser à renouveler le paiement chaque année à la même époque.

Le geste utile
Temps de lecture : 3 minutes