Droit d’asile : le Gisti dénonce l’attitude du gouvernement

Pour l’association d’aide aux migrants, l’humanité affichée du gouvernement socialiste ne se retrouve pas dans ses mesures.

Lena Bjurström  • 10 juin 2013 abonné·es

Afghans, Syriens, Pakistanais… Ils sont nombreux à être expulsés de France vers leurs pays, parmi « les plus dangereux de la planète », dénonce le Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigré-e-s) dans un communiqué publié vendredi 7 juin.

Si le gouvernement socialiste se prévaut d’une « humanité » dans ses discours, elle « ne vaut pas mieux que celle de ses prédécesseurs de droite ». Plus d’un an après l’élection de François Hollande, l’association d’aide aux étrangers constate que certaines choses n’ont pas changé : « L’inhumanité à l’égard des migrantes et des migrants reste décidément la règle. »

Aux expulsions régulières d’Afghans et de Pakistanais s’ajoutent d’autres mesures, plus spécifiques.

En janvier dernier, rappelle l’organisation, la France décidait d’imposer un visa de transit aux Syriens souhaitant transiter par un aéroport français. Un visa difficile à obtenir, supposant que l’on puisse avoir accès aux autorités consulaires françaises dans un pays en situation de guerre civile et une région politiquement instable. Le but ? Empêcher que les Syriens déposent une demande d’asile à l’occasion de leur transit en France, dénonce le Gisti.

En décembre 2012, seuls 166 visas avaient été accordés aux auxiliaires afghans de l’armée française, sur près de 800 demandes. Et ce, alors que le Premier ministre britannique en délivrait plus de 700. Un ministre conservateur, ironise le Gisti.

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