Financer ses projets en crowdfunding

Un moyen de se détacher des institutions financières.

Politis  • 27 mai 2015 abonné·es

Que faire ?

Concrétiser un projet créatif, réunir des fonds pour soutenir une association, lancer une petite entreprise… Avec le financement participatif ( crowdfunding en anglais), plus besoin d’aller supplier son banquier quand on a une idée en tête et peu d’argent. Ce mode de financement en pleine expansion (la France est le deuxième pays européen à y avoir recours après le Royaume-Uni) réunit des individus autour d’un projet pour lequel ils ont un intérêt commun, qu’il soit artistique, militant ou pratique. Pour cela, direction les plateformes de crowdfunding sur Internet ! Si les deux leaders français, Ulule et KissKiss BankBank, accueillent des projets très divers, il existe aussi des plateformes plus spécialisées, comme Bulb in Town ou Ecobole, qui favorisent des initiatives autour de l’écologie et de l’économie sociale et solidaire. Alors, concrètement, comment ça se passe ? Toutes les plateformes fonctionnent à peu près sur le même mode. D’abord, la présentation du projet aux internautes, détaillant scrupuleusement le budget. Dans cette phase, les sites incitent à se mettre en scène : photos, vidéos, pub sur les réseaux sociaux, tout pour susciter la confiance et la sympathie des internautes, et les inviter à diffuser le projet autour d’eux. Une fois la collecte lancée, la règle est souvent celle du « tout ou rien » : si le projet plaît et que les dons dépassent le budget initial, tant mieux, tout sera versé au demandeur. À l’inverse, si la collecte arrive à son échéance sans avoir atteint le budget, aucun centime ne sera déboursé.

Pourquoi ?

Parce que c’est tout de même plus sympa de financer ses projets sur une base de solidarité plutôt que sur une base de taux d’intérêt. Le crowdfunding permet de se détacher des institutions financières et des experts en favorisant les circuits courts. Il donne l’occasion de faire connaître son projet à des inconnus, qui pourront en parler autour d’eux et préparer ainsi une meilleure réception du projet une fois celui-ci terminé. Le financement participatif peut aussi être envisagé comme un soutien moral dans la mise en place d’un projet : ça fait du bien de se sentir épaulé ! Enfin, parce que dans certains secteurs, comme la culture, où les subventions sont coupées à la hache, le crowdfunding pourrait (qu’on le déplore ou non) être une solution.

Comment ?  

  • Les deux leaders : www.kisskissbankbank.com et fr.ulule.com. On y trouve un peu de tout, du projet d’album musical à la récolte de fonds pour des causes humanitaires. L’affluence sur ces sites offre une bonne visibilité.  L’écolo : www.ecobole.eu/fr. Une petite plateforme dédiée aux projets environnementaux.  
  • Le local : www.bulbintown.com. Fondé sur un principe de proximité, Bulb in Town propose de soutenir des projets près de chez soi, comme un commerce en difficulté ou une association.

Le geste utile
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