Prise de contact

Première journée à New York dédiée aux repérages, avant le début de l’alter-conférence de la société civile sur le nucléaire, qui aura lieu demain et samedi, juste avant les négociations officielles impliquant les pays du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) à partir de ce lundi 3 mai, à l’ONU. L’occasion d’aller chercher mon accréditation presse dans un réduit d’informaticien, en face des prestigieux bâtiments des Nations Unies, en bonne partie en travaux.

Une fois « badgé » comme il se doit, je fonce à la découverte des entrailles de ce paquebot mythique.

• « Y a-t-il une salle de presse quelque part ? »

– « Une… ? » Invariablement, de l’accueil central au planton du 4e sous-sol, la réponse est la même. A croire que le journaliste est condamné à travailler avec son ordinateur sur les genoux, assis sur un coin de moquette. Surprenant, à creuser.

Pour le reste, je me suis retrouvé un peu -même complètement- par hasard devant l’ultime porte séparant le commun des mortels du Conseil de sécurité de l’ONU. Séance en cours, le sbire de service m’éconduit fermement. Juste en amont de cette porte infranchissable, le « plateau » télé officiel. Quelques journalistes en costume strict attendent patiemment, hors du champ de ce cliché -bien sombre j’en conviens, mais ce sont les limites du «smartphone»-.

Impression étrange que de divaguer dans les couloirs des Nations Unies. On a l’impression d’y entrer presque comme dans un moulin. Se croisent touristes, diplomates de premier rang, agents d’entretien ou de sécurité dans un ballet feutré. A l’intérieur du grand immeuble en verre qui observe Manhattan avec sévérité, après avoir appuyé au hasard sur « 4 » dans l’ascenseur, nous voici à un étage presque désert. Seule une agent de sécurité passe par là, sans nous prêter attention. Elle appelle en vain un collègue à l’autre bout du couloir. « Mais où il est ? » Au mur, les activités culturelles et divertissantes des clubs des pays de l’ONU. Personne d’autre à l’horizon, au revoir et merci.

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