Une Amap se met à la viande

Rémy Artignan  • 8 février 2007 abonné·es

Les Associations de maintien de l’agriculture paysanne (Amap) sont des structures agricoles fondées sur un partenariat entre un groupe de consommateurs et une ferme locale. Un système de paniers commandés et prépayés permet un lien direct entre producteur et consommateur, des prix justes pour les deux parties et une meilleure gestion écologique de l’exploitation (consommation prévue à l’avance et indépendance vis-à-vis des grandes surfaces). Les Amap concernent plus généralement le maraîchage, mais aussi d’autres filières~: pain, oeufs, jus de fruits, farines, et viande depuis peu.

Il y a un an, Hélène Faust, agricultrice du Bas-Rhin, a décidé de franchir le cap après plusieurs rencontres avec des éleveurs bios. L’objectif est de transformer la ferme familiale en un petit élevage porcin bio intégralement destiné à la vente directe, sous la forme d’une Amap. Le chemin est long~: conversion bio (deux ans), diversifications des cultures pour enrichir la terre, et bien sûr trouver des débouchés. Le bouche à oreille et les réseaux de consommateurs bios ont révélé un gisement de familles intéressées. Celles-ci reçoivent désormais tous les mois des paniers de 4 kg de viande découpée et emballée, à consommer dans les dix jours ou à congeler. L’exploitation va même doubler sa production cette année, pour satisfaire la demande et atteindre une certaine rentabilité financière. Une alternative saine aux barquettes plastiques de blancs de poulets industriels est possible, tant sur le plan écologique que sur le plan humain et politique.

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