Les mots pour le pire

Le sociologue Alain Bihr publie « la Novlangue néolibérale », décryptage salutaire du discours médiatique et politique dominant.

Michel Husson  • 15 novembre 2007 abonné·es

La «~novlangue~» du titre fait évidemment allusion au 1984 de George Orwell. Alain Bihr voit en effet d'étroites correspondances entre le discours néolibéral et celui de la société totalitaire imaginée par l'écrivain. La première figure est l'inversion de sens : dans le monde de 1984 , un slogan affirme par exemple que « la liberté, c'est l'esclavage ! » ; dans le nôtre, on pourrait lui trouver comme équivalent : « La réforme, c'est la contre-réforme ! » La seconde figure est l'oblitération de sens, qui vise à faire

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