La plume du Danube
Pour le centenaire de la naissance de Mihail Sebastian, L’Herne publie ses pièces de théâtre et des chroniques inédites en français, et Stock réédite son « Journal », document littéraire exceptionnel sur la Roumanie de 1935 à 1944.
dans l’hebdo N° 981-982 Acheter ce numéro
Besoin de choisir jusqu'à son nom ? Iosif Hechter signait tous ses textes Mihail Sebastian. Articles, chroniques, critiques, essais, romans, pièces de théâtre... et, bien entendu, son stupéfiant Journal, écrit de 1935 à 1944, qui n'a été publié en Roumanie qu'en 1996, soit cinquante ans après sa mort, survenue le 29 mai 1945. Écrivain « juif, roumain et danubien » , mais aussi journaliste, critique et avocat, intellectuel de gauche et « éternel dissident » résistant au fascisme et à l'antisémitisme, Mihail Sebastian a survécu à la trahison de ses maîtres et amis ralliés à l'extrême droite, à la confiscation de ses droits et de ses biens, aux pogroms, à l'isolement, à la guerre, au désespoir... Puis, le lendemain de la libération, alors qu'il se rendait à l'université ouvrière de Bucarest pour donner son premier cours, il est mort, renversé par un camion. Quand on sait le poids du motif de l'accident dans son oeuvre, l'événement ne manque pas de tragique.
Personnalité mélancolique qui ne trouvait de joie que dans la littérature, la musique et le ski, Mihail Sebastian s'est toujours cru condamné à un destin funeste. Il s'est attaqué à l'hostilité antisémite dans son roman autobiographique Depuis deux mille ans (1934, Stock 1998), sorte de prologue à son
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