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Les cellules de Dati

Inscrit dans la loi française depuis 1875, le principe de l’encellulement individuel des prévenus n’a jamais été appliqué. Partant sans doute du principe qu’un droit s’use quand on ne s’en sert pas, Rachida Dati a tout bonnement éradiqué ce principe de son projet de loi pénitentiaire, présenté en Conseil des ministres fin juillet. Pourquoi s’embarrasser de ces broutilles ? Surtout quand le nombre des détenus ne cesse de croître. Rachida Dati prétend même, sans le démontrer bien sûr, que la cellule individuelle n’est plus « conforme à la demande réelle même des détenus et à leur intérêt » . Si c’est elle qui le dit…

Très vieille droite

Élu à la présidence du mouvement des jeunes de l’UMP, au premier tour d’un scrutin organisé par vote électronique le week-end dernier – un mode de désignation contesté au sein même du parti présidentiel –, Benjamin Lancar, qui dirigeait jusque-là la section UMP Grandes Écoles et était considéré comme le candidat de la direction du parti, se voit à la tête d’ « une force révolutionnaire au service du changement pour notre pays ». Même sous les traits de la jeunesse, le sarkozysme emprunte au discours de la très vieille droite, qui a toujours présenté la restauration comme une révolution.

Racisme en sourdine

Nouredine Rachedi, dans la nuit du 24 au 25 juillet, fait une mauvaise rencontre à Guyancourt (Yvelines). Deux malfrats, qui s’autoproclament nazis, lui demandent s’il est musulman. Puis c’est une ruée de coups, au visage, au ventre, partout. Résultat : 20 jours d’incapacité totale de travail. Mais, dans son procès-verbal, la police ne retient pas le caractère raciste de l’agression. Avec le soutien des Indigènes de la République, Nouredine Rachedi exige que l’agression soit requalifiée. Quand, quelques jours plus tard, un suspect est mis en examen, la circonstance aggravante « en relation avec l’appartenance supposée ou réelle à une religion » est retenue. Tant mieux. Mais pourquoi est-ce plus difficile à obtenir quand il s’agit d’un Arabe ?