« Terroristes d’ultra-gauche » : Comment justice et presse prennent le train de la police

Après les sabotages de lignes TGV le 8 novembre dernier, neuf personnes, bien vite présentées comme des « anarchistes d’ultra-gauche » par les médias et la police, ont été placées en garde à vue. Mais aucun élément n’est venu prouver leur culpabilité et de nombreuses questions restent en suspens.

Claude-Marie Vadrot  et  Politis.fr  • 19 novembre 2008 abonné·es
« Terroristes d’ultra-gauche » : Comment justice et presse prennent le train de la police

A lire sur le même sujet, publié dans Politis du 20 novembre et disponible en accès libre : Présumés coupables

Dimanche 16 novembre, neuf membres présumés d’une « cellule invisible » qualifiée « d’ultra-gauche, mouvance anarcho-autonome » par la ministre de l’Intérieur, ont été mis en examen pour « destructions en réunion en relation avec une entreprise terroriste ». Quatre d’entre-eux ont été mis en liberté sous contrôle judiciaire et cinq incarcérés. Sans qu’il existe, en l’état actuel de l’enquête, la moindre preuve qu’ils aient de près ou de loin participé aux actes de malveillance qui avaient perturbé une semaine plus tôt le trafic des TGV Nord, Est et Sud-Est. Ce qui n’a pas empêché la plupart des médias de répéter les vraies-fausses informations répandues par les policiers pour accréditer l’existence d’un « groupe de terroristes » , basé à Tarnac en Corrèze, en train de préparer des sabotages.

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