Fédéralisme : histoire d’un oubli
En Europe, la pensée fédéraliste ne s’est pas épanouie. L’espace commun est surtout économique. Manque un projet politique.
dans l’hebdo N° 1213-1215 Acheter ce numéro
« Davantage d’Europe », plus de « solidarité » et « d’intégration ». Les Européens ont le fédéralisme sur le bout de la langue, mais rares sont ceux qui osent en prononcer le nom. C’est que l’idée va à l’encontre d’une histoire qui s’est construite autour du concept d’État-nation, dont la France est l’exemple le plus achevé. Pour renverser cette montagne de tradition et de conservatisme, il faudrait que les partisans du fédéralisme donnent au moins de ce mot une définition claire et convaincante. Or, c’est loin d’être le cas. Souvent réduit à un modèle centralisateur, où le pouvoir serait en partie transféré à une entité mystérieuse au détriment des éléments qui la constituent, le fédéralisme est, si l’on ose dire, une auberge espagnole. De ce côté de l’Atlantique, « l’histoire du fédéralisme est largement l’histoire d’un oubli », note François Vergniolle de Chantal, chercheur associé au Centre
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