Accident de Brétigny : « Un réseau à bout de souffle »

La catastrophe de Brétigny-sur-Orge révèle la vétusté des infrastructures ferroviaires, selon des syndicats cheminots.

Thierry Brun  • 17 juillet 2013 abonné·es

Guillaume Pepy, président de la SNCF, et Jacques Rapoport, PDG de Réseau ferré de France, ont assuré que la priorité est la sécurité et que le vieillissement des lignes n’est pas en cause dans l’accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne). Dès le lendemain du drame, sans attendre le résultat des enquêtes, la SNCF a mis en avant la défaillance d’une pièce d’un aiguillage situé en amont de la gare.

Cette précipitation a fait naître un début de polémique : « D’expérience, nous savons qu’en l’espèce il n’y a pas une seule cause, mais souvent un faisceau de circonstances qui conduisent à la situation que nous déplorons », a réagi l’association de défense du service ferroviaire Convergence nationale rail, dont Didier Le Reste, ex-secrétaire général de la CGT Cheminots, est vice-président. Dans sa lettre économique publiée quelques jours avant la catastrophe ferroviaire, le syndicat SUD-Rail soulignait que « les indicateurs fournis par la direction  […] cachent mal la fragilisation du niveau de sécurité ». En cause, la vétusté du réseau, mise en évidence par plusieurs rapports. « Il faut attendre les résultats de l’enquête, mais les professionnels savent que le matériel et le réseau sont à bout de souffle », a pointé Pierre Serne (EELV), vice-président de la région Île-de-France. La catastrophe de Brétigny met aussi en lumière une politique de libéralisation du transport ferroviaire qui a conduit à la dégradation des infrastructures.

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