Le bonjour de Fred (À flux détendu)

Voilà que sort de sa retraite l’ancien ministre de la Culture, le toujours sémillant neveu, Mitterrand-le-petit, Fred pour les intimes.

Christophe Kantcheff  • 4 juillet 2013
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Voilà que sort de sa retraite l’ancien ministre de la Culture, le toujours sémillant neveu, Mitterrand-le-petit, Fred pour les intimes. Les dernières images de lui dataient de la passation de pouvoir avec Aurélie Filippetti, où il apparaissait tout sourires, flatteur, protecteur, le neveu se transformant en tonton bienveillant de la nouvelle ministre. Changement de ton dans le Figaro du 1er juillet : « Un an après,  [Aurélie Filipetti] fait montre d’une approche totalement dogmatique de la culture. » T’as le bonjour de Fred ! L’ancien ministre de Sarkozy s’en donne à cœur joie pour tirer sur les socialistes en matière culturelle. Non sans fondement parfois. Hollande ? « Il ne s’intéresse pas à la culture, ce n’est pas dans son ADN. » Delanoë ? « Regardez ce qu’ [il] a fait de la place de la République ou des voies sur berges, à Paris. Ses projets ne tiennent pas compte du passé et de l’histoire du lieu. » Fredo s’étrangle contre le jeu des récentes nominations aux dépens de gens souvent nommés par lui, relevant, selon ses mots, de la « féodalité ».

Ce qui est bien, avec Frédéric Mitterrand, c’est qu’il est tout sauf crédible. Il est entré dans le troisième gouvernement Fillon sans écœurement après le discours de Dakar et celui de Grenoble contre les Roms ; il a côtoyé dans les allées du pouvoir ce que le personnel sarkozyste avait de moins ragoûtant – les Guéant, Morano, Hortefeux, Besson… – sans que sa solidarité ne soit jamais prise en défaut (c’est ce qu’il appelle la « loyauté » ) ; il dénonce les « coupes dans les subventions » effectuées par l’actuel pouvoir, après avoir opéré (ou subi, mais le résultat est le même) les siennes. « J’aspire au retour d’une droite pompidolienne, attentive et modérée. » Frédéric Mitterrand ne cessera jamais de nous faire rêver…

Culture
Temps de lecture : 2 minutes
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