Concocter sa liqueur au soleil

Bien préparées, ces liqueurs se conservent plusieurs années.

Claude-Marie Vadrot  • 12 septembre 2013 abonné·es

Que faire ?

Réaliser une liqueur maison avec des fruits grâce à la simple action du soleil. Choisir des fruits sains et, s’ils ne sont pas bio, les laver pour éliminer toute trace de pesticides. Il suffit ensuite de les mettre dans un bocal en verre, d’ajouter un peu de sucre (bio, si possible), de refermer le bocal puis de laisser celui-ci en plein soleil. Attendre que la fermentation se fasse (on voit les bulles monter). Au besoin, la relancer avec un peu de sucre, et surtout compléter au fur et à mesure que les fruits se tassent.
On commencera la saison avec des fruits rouges, fraises et cerises par exemple. Ensuite, on passera aux prunes : des rouges ou des mirabelles. La préparation peut aussi se faire avec des pêches, des pommes ou des poires. Ces dernières doivent être débarrassées de leur peau, noyaux ou pépins. Alors que, pour les cerises et les prunes, il est possible (et plus pratique) de laisser les noyaux. Pour la liqueur aux fruits rouges, on peut l’agrémenter avec des groseilles ou du cassis.
Au bout de quelques semaines d’un bon ensoleillement, quand la fermentation est terminée, passer le jus obtenu avec deux filtres à café superposés. Puis, après avoir testé le goût (et éventuellement ajouté un peu de sucre), verser la liqueur dans une bouteille. Ne reste plus qu’à ajouter : soit de l’alcool pour fruits (de préférence), soit de la vodka blanche, ces deux préparations offrant l’avantage de ne pas avoir de goût marqué.
Selon la qualité de la fermentation et en fonction des proportions du mélange, qui doit reposer plusieurs semaines, on obtient une liqueur titrant entre 18 et 30 degrés. Ce type de breuvage peut aussi se préparer avec un fruit unique ou des herbes aromatiques. Bien préparées, toutes ces liqueurs se conservent plusieurs années.

Pourquoi ?

Parce que c’est goûteux pour qui aime les digestifs sucrés et riches en fruits, et que cuisiner avec le soleil est un vrai plaisir. De plus, cela évite de consommer les liqueurs industrielles très trafiquées, largement assaisonnées en colorants et autres renforçateurs de goût improbables, rarement mentionnés sur les étiquettes. Ces liqueurs artisanales peuvent aussi servir, rouges ou dorées, à préparer des kirs avec un bon vin blanc, sans soufre, comme il en existe désormais dans les commerces bio ; et sans avoir ce goût « naturel » de fraise ou de cerise, en général dû à une décoction de copeaux de bois.

Comment ?

  • Pour des préparations maison plus sophistiquées, deux sites peuvent être consultés : www.cfaitmaison.com, www.recettes-liqueurs.fr
  • Dénicher dans une brocante de vieux livres sur les « vins maison » ou « vins ménagers », dans lesquels figurent en général les nombreuses recettes pillées par les sites.
  • À consommer évidemment avec modération.

Le geste utile
Temps de lecture : 2 minutes